Le gouverneur a prescrit à ses collaborateurs de mettre tout en œuvre en vue d’une consommation optimale des crédits alloués.
Pour cette année 2015, la région de l’Adamaoua va bénéficier d’une enveloppe globale de 25 milliards 941 millions 467 mille 727 F. Ce montant a été rendu public par le gouverneur Abakar Ahamat le 8 janvier dernier. Dans les détails, 7 milliards 938 millions F sont prévus pour le fonctionnement, tandis que 14 milliards 602 millions sont affectés à l’investissement. Les collectivités territoriales décentralisées, quant à elles, bénéficient de 3 milliards 400 millions F. Abakar Ahamat a saisi cette opportunité pour dénoncer les « dérapages multiformes » qui empêchent la consommation des fonds mis à disposition par l’Etat. « Le budget 2014 a été exécuté avec des fortunes diverses », a-t-il regretté. Il a mis en garde les gestionnaires des crédits contre ce qu’il a appelé « les pratiques rétrogrades qui ont fait leur lit dans notre administration », à savoir, l’inertie, la corruption sans oublier le manque de professionnalisme de certains maillons de la chaîne de l’exécution du budget. Il a recommandé à chaque acteur de « jouer dans son couloir ».
Dans la même logique, il a été recommandé une vigilance accrue dans la maturation de certains projets étant donné que des légèretés conduisent malheureusement à la forclusion des crédits. Dans son exposé présenté à l’occasion de cette cérémonie du lancement du budget 2015, le contrôleur régional des finances de l’Adamaoua , s’est fait le devoir d’égrener une liste non exhaustive des projets dont les populations n’ont pas bénéficié du fait de ces manquements. Il a été retenu que dans l’Adamaoua, désormais, les contrôles seront renforcés auprès des maîtres d’ouvrages délégués, question de vérifier la bonne exécution des dépenses. Au cours de cette réunion de lancement du BIP 2015, on a appris que certains maires éconduisaient les missions de contrôle. La liste de ces magistrats municipaux est en train d’être acheminée auprès du gouverneur de la région de l’Adamaoua qui s’est élevé contre « les maires qui gagnent des marchés en prête-nom ».