Pour atteindre cet objectif, il va s’opérer un tri naturel des meilleurs entrepreneurs. Les plus véreux seront mis à l’écart.
La traditionnelle cérémonie de lancement du budget d’investissement public (Bip) dans la région du Nord s’est déroulée jeudi dernier à Garoua, à l’amphithéâtre de l’Ecole de Faune. Il ressort de la présentation faite par le contrôleur financier régional, Dieudonné Wangso Tchpowe, que l’enveloppe allouée à la région du Nord pour l’exercice 2015 s’élève à 18 949 555 094 de F, contre 14 138 109 376 F pour l’année dernière. Une augmentation de plus 4 milliards de F par rapport à l’année écoulée. Du représentant du Minepat à cette cérémonie, l’on apprendra que le taux d’exécution du Bip 2014 est de l’ordre de 80 % environ. Une situation qui a fait dire au secrétaire général auprès des services du gouverneur de la région du Nord, Fidèle Tegni, « qu’il est question cette année que le budget d’investissement public soit exécuté à hauteur de 100% ». En effet, des discordances de points de vue entre l’autorité contractante et les acteurs de passation des marchés publics ont constitué l’année dernière un blocage dans l’exécution des différents projets inscrits dans la région du Nord. Une situation qui a été à l’origine du démarrage tardif de certains marchés, dont les adjudicataires se sont avérés véreux. « Il va s’opérer au cours de cette année 2015, un tri naturel des meilleurs entrepreneurs, parce que les plus véreux se verront écartés », a laissé entendre le représentant du gouverneur de la région du Nord.
Revenant sur les problèmes qui ont entravé la bonne exécution du budget en 2014, l’on retiendra notamment le manque de collaboration entre les différents intervenants de la chaîne dans le processus de passation des marchés publics. Une situation qui, selon le délégué régional du Minepat-Nord, David Ngaima, a entraîné la forclusion de nombreux projets. A côté de ce manque de collaboration, se greffe aussi l’absence des ingénieurs de suivi lors des assises du comité de suivi du Bip. Le délégué régional du Minepat parle aussi du manque de collaboration entre certains prestataires et les services déconcentrés de l’Etat dans la réalisation de certains projets prioritaires.
