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Dossier de la Rédaction

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Election au Barreau: la course au bâtonnat ouverte

 Quatre candidatures, dont celle du bâtonnier sortant, Me Sama Francis Asanja, déjà enregistrées.

Les 2000 avocats inscrits au tableau de l’Ordre des avocats au barreau du Cameroun voteront le 31 janvier prochain, pour désigner leur nouveau bâtonnier. Un scrutin qui s’annonce déjà très disputé, au regard de la campagne « intense » que mènent les différents candidats déclarés. « Ce sera très dur, très chaud… Plus houleux même que la dernière élection tenue à Bamenda », confie un jeune avocat arrivé dans la profession dans ce contexte. Les plus anciens dans le métier confirment : « l’élection du bâtonnier du Cameroun n’a jamais été une balade de santé ». De source introduite, briguer le poste de patron des 2000 avocats du pays est une course de fond qui demande des mois de préparation, une solidité psychologique sans faille et une surface financière qui permette de mettre son activité entre parenthèses pour se consacrer à l'élection. Avec, en cas de succès, la responsabilité pendant deux ans d'une grosse institution.

Cette année, quatre candidats se livrent à la course. Des compétiteurs dont les forces et les faiblesses ne semblent pas constituer un mystère pour leurs congénères. Les écuries concurrentes ne manquent d’ailleurs pas de se lâcher sur les candidats dans les couloirs du palais et les dîners en ville. Me Sama Francis Asanja, le bâtonnier sortant ? « Il revendique une expérience de plus de 30 ans comme avocat inscrit au barreau du Cameroun. On lui doit l’ouverture de la profession, avec l’inscription de 1435 avocats au tableau des avocats stagiaires, même si de mauvaises langues estiment qu’il a fait un recrutement militaire. De plus, il a acquis un grand terrain qui abritera bientôt le nouveau siège du barreau, au quartier Omnisports à Yaoundé. Comme points faibles, il présente des propensions dictatoriales et malgré sa sensibilité politique, son indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics tarde à être établie », confie une source proche du dossier.

Me Ngoula Fotso Arlette, elle, entre dans la danse avec fracas, étant la toute première femme à briguer un mandat à la tête du barreau. Du haut de ses 25 ans d’inscription au barreau, elle bénéficie de l’atout genre et de ses affinités avec la Justice depuis sa naissance : elle est fille de magistrat. En dehors de ces atouts, ses confrères ne lui reconnaissent pas des faits d’armes particuliers, professionnellement parlant. Me Tchakouté Patie Charles, autre candidat, est vu par ses pairs comme un des principaux challengers de cette élection. 23 ans au barreau, membre du conseil de l’Ordre sous deux bâtonniers, ancien secrétaire général adjoint de l’institution, formateur des avocats stagiaires, éloquent et confraternel, ancien avocat au Tribunal pénal international pour le Rwanda, d’abord facile, il a de quoi séduire les électeurs. Même si d’aucuns lui reprochent d’être resté loyal au bâtonnier sortant, refusant de s’associer aux critiques émises contre ce dernier. D’après ses confrères, le dernier candidat, Me Ngnie Kamga Jackson est un bourreau de travail. Ancien secrétaire général du conseil de l’Ordre sous deux bâtonniers, il jouit d’une expérience de 24 ans au sein de l’institution. Il a été candidat malheureux aux élections du bâtonnier en 2012. Ses origines nobles –il est le fils de l’ancien chef supérieur Bandjoun- et ses dehors distants avec les confrères ne semblent pas jouer en sa faveur.

Voilà donc pour le profil des candidats. Reste la campagne, passionnante parce qu'elle reflète les préoccupations du barreau camerounais, son état de santé et ses grandes orientations.

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