Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Haïti : difficile reconstruction

Il y a cinq ans la terre tremblait en Haïti  pour ce qui est la pire catastrophe de l’histoire du pays. Quelque 300.000 personnes sont mortes dans la catastrophe et le pays, ravagé en quelques minutes, n'est toujours pas reconstruit. Ladite reconstruction est menacée par l’instabilité politique. Lundi 12  janvier, date anniversaire de la tragédie, a aussi marqué un nouveau tournant dans la crise. Le mandat du Parlement, dont les membres n’ont pas pu être renouvelés en raison d’un retard de trois ans dans l’organisation des élections, a pris fin. Ce qui ouvre la voie, selon la constitution, à un gouvernance par ordonnances du chef de l’Etat et fait craindre un retour à la dictature chez ce peuple encore marqué par les sombres années du long règne des Duvallier, père et fils avec leurs sinistres tontons macoutes. Les manifestations antigouvernementales qui en ont découlé, ont provoqué la démission du Premier ministre, Laurent Lamothe, en décembre 2014. Son successeur désigné, Evans Paul, n’est toujours pas entré en fonction, faute d’accord entre l’exécutif et le Parlement. Dimanche dernier, le président Michel Martelly, contesté dans la rue par des manifestations quasi quotidiennes, et une vingtaine de dirigeants politiques ont toutefois signé un accord prévoyant la tenue de nouvelles élections avant la fin de l’année 2015.

Dans ce climat d’affrontement et de vide de pouvoir parlementaire, l’organisation des cérémonies de commémoration du séisme sont passées au second plan. Les manifestants qui envahissent la rue pour exprimer leur colère vis-à-vis du pouvoir actuel estiment que «la vie n'a pas beaucoup changé. Ce n'est pas l'avis de Mary Barton-Dock, envoyée spéciale de la Banque mondiale en Haïti. Elle estime que «les progrès sont visibles, malgré les remous politiques actuels, Haïti a réussi à réduire l'extrême pauvreté de 31% à 24% entre 2000 et 2012». Depuis le séisme, qui avait fait 1,5 million de sans-abris, «79.397 personnes déplacées, vivent toujours dans 105 sites et camps en Haïti» mais le nombre de ménages déplacés a diminué de 94% et le nombre de camps de 93%, fait valoir dans un rapport l'Organisation internationale pour la migration (OIM). Le mot d’ordre « reconstruire en mieux » répété par l’ancien président américain Bill Clinton lorsqu’il était envoyé spécial de l’ONU pour Haïti, peine à trouver un écho favorable sur le champ des ruines du séisme. Le bilan de la reconstruction reste donc largement mitigé.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière