Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Enseveli sous 400 vitres

Martin Moudio Tchapi tué vendredi dans le déchargement d’un container à Bonapriso.


Sa mère a perdu la voix. Hébétée, elle n’arrive toujours pas à réaliser qu’elle ne sera plus jamais témoin de la joie de vivre de son grand garçon de 25 ans. Le 9 janvier dernier, Martin Moudio Tchapi a laissé un trou béant dans le cœur de sa famille. Une mort atroce, enseveli sous une palette de 400 vitres pesant une tonne. L’accident est survenu aux environs de 16h. La Faucheuse lui avait tendu les bras deux heures plus tôt. En effet, alors qu’il fait une sieste, Martin est averti par des amis qu’il y a un peu d’argent à gagner dans le déchargement d’un container pas loin de la maison, à Bonapriso, Douala. Ce genre de petit boulot, le jeune étudiant en 1ère année à la faculté des Sciences juridiques et politiques à l’université de Douala, plutôt bon débrouillard, en a l’habitude.

Le job pour cette fois, la manutention de deux containers d’une société chinoise. Problème, il n’y a ni le matériel ni les équipements de protection individuelle obligatoires pour un tel travail. Et selon les témoignages recueillis dans la famille, non seulement le boulot aurait nécessité le double des quinze garçons qui étaient présents, mais en plus ils devaient recevoir 12 000F chacun pour paiement.

Tout va bien se passer dans le déchargement du premier caisson, chargé de matériaux en aluminium. Il est vidé sans problèmes. Le pire surviendra au moment de vider le deuxième conteneur. Lui, il contient des palettes de 400 vitres d’une tonne chacune. Les garçons ouvrent trois palettes. L’une d’elles cède et Martin Moudio Tchapi est le plus proche. Les vitres se brisent sur lui, ne lui laissant aucune chance. Mutilé, il passera encore deux heures sous les décombres avant que son corps ne soit extrait et emporté à la morgue de l’hôpital militaire de région n°2, communément appelé Garnison, à Bonanjo.

Un autre jeune lui est touché à une artère du muscle du bras droit, qui se rompt, et à une hanche. Il est conduit aussi à la Garnison militaire, où il reçoit des soins. Il est désormais hors de danger. Du côté de la société chinoise, quatre responsables auraient été interpellés et seraient en garde à vue à la Division régionale de la Police judiciaire pour le Littoral.



Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière