Le journaliste de Canal 2 International s’est éteint samedi à Yaoundé des suites de maladie.

« Pourquoi, grand frère ? » Ces mots de détresse d’une collègue traduisent le sentiment général qui a animé le monde des médias à l’annonce de la disparition de Javis Nana, journaliste en service à Canal 2 International, affecté à Douala depuis un an. Le présentateur de l’émission L’Arène, qui devait recevoir le maire de Mbalmayo sur son plateau hier, est décédé la veille, 17 janvier 2015, dans l’après-midi. Plus tôt cette journée, alors qu’il s’était rendu à Yaoundé pour rencontrer l’invité de son émission, il a fait un malaise et il a été conduit au CHU, où il a rendu l’âme. Il avait 35 ans.

Quand on apprend la nouvelle ce samedi, on est à la Cité des Palmiers à Douala. Un confrère, qui possède le numéro de téléphone de Javis Nana, lance l’appel. Une voix de femme répond. Elle confirme. Une collègue, appelée aussi, n’est pas encore au courant. Elle va vérifier et promet de rappeler dans 5 minutes. Elle revient avec quelques détails. Oui, il avait quitté Douala la veille pour Yaoundé. Il était fatigué depuis un bout de temps, mais ça avait l’air d’aller. Puis est survenu le malaise. On connait la suite…

Au siège de Canal 2 à Akwa où il avait fait sa dernière apparition vendredi matin, dans la Revue de presse qu’il présentait pour Canal Matin, les collègues sont hébétés. Parmi eux, une qui a déjà pleuré toutes les larmes de son corps. Ils ont perdu l’envie de travailler, touchés par cette disparition brutale. Même si l’un d’eux explique qu’on sentait bien qu’un mal le rongeait depuis peu, et qu’il avait l’air fatigué. Mais Javis, à qui une consœur reconnait une joie de vivre contagieuse, préférait garder le sourire. Lui qui arrivait à faire sortir de leur coquille même les plus réservés, selon les témoignages de ses compagnons de travail.