Ils ignorent les banderoles qui leur donnaient jusqu’au 15 janvier pour libérer les trottoirs.
L’ultimatum des autorités pour la libération des chaussées et trottoirs des commerces à travers la ville de Douala a expiré depuis le 15 janvier dernier. Des nombreuses banderoles, encore en place, avaient été installées çà et là dans la cité, avec pour but d’informer les commerçants qui occupent les espaces interdits des prochaines descentes sur le terrain et des déguerpissements.
Cependant, quelque cinq jours après l’expiration de ce délai, on a l’impression que le message de la Communauté urbaine de Douala est tombé dans des oreilles de sourds. Les commerçants mal installés, apparemment pas très émus par ce qui leur pendait au nez, continuent de mener leurs activités en toute quiétude. Un tour dans les rues de la cité économique a permis d’en faire le constat.
Ainsi, au marché de la « Casse » de Bonakouamouang par exemple, les activités ont repris de plus belle. La chaussée est toujours « mangée » par des produits divers, pots de peinture, caisses à outils, etc. Au lieu dit Ancien 3, autre site témoin d’un incivisme prononcé, les vendeurs et les techniciens occupent bel et bien la chaussée. Le marché Mboppi n’est pas en reste : il est redevenu pratiquement impossible de se garer, tous les espaces étant occupés par de petits commerces et leurs propriétaires. Idem pour le « marché chinois » à Akwa, où les vendeurs de chaussures se marchent pour ainsi dire sur les pieds.
Les boulevards de la République et celui de la Liberté ne sont pas épargnés par cette activité anarchique. Pour le directeur de la police municipale à la Communauté urbaine de Douala (Cud), Benjamin Nyabenga, le délégué du gouvernement auprès de la Cud Fritz Ntonè Ntonè, avait accordé une dérogation spéciale à ces commerçants à l’occasion des fêtes de fin d’année. Les uns et les autres pouvaient mener des activités génératrices de revenus çà et là afin de s’aider à bien fêter durant cette période. Mais cette permission était limitée dans le temps… Attendons de voir ce que nous réservent les prochains jours.
