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Nigeria, les enjeux de la présidentielle

Le 14 février prochain les Nigérians iront aux urnes pour choisir leur président de la République. Cet exercice revêt cette année une importante particulière. Le scrutin va se dérouler dans un environnement social et sécuritaire assez tendu. Du reste au Nigeria, les choses ne sont jamais simples. En effet, par le passé, les joutes politiques ont souvent suscité de vives tensions et même des violences. Le rendez-vous du 14 février  pourrait ne pas déroger à la règle, tant le climat politique, social et sécuritaire du pays le plus peuplé d’Afrique est précaire depuis quelque temps. Et c’est avec une inquiétude grandissante que les observateurs attendent le scrutin.

Toujours est-il les principaux protagonistes du scrutin sont déjà en campagne et comptent leurs soutiens. Le président sortant, Goodluck Jonathan du Parti démocratique populaire (PDP)  affrontera, l’ancien chef de l’Etat, Muhammadu Buhari en lice pour le compte  du Congrès progressiste (APC).  Le duel du 14 février opposera donc comme en 2011, Jonathan et Buhari. En 2011, avec 57 % des suffrages contre 37 %, le président sortant  avait eu raison de son challenger. Mais quatre ans plus tard, il n’y a aucune garantie que le scenario se reproduise. La situation économique du pays n’est pas des plus reluisantes, les alliances politiques ont évolué et l’insécurité est chronique avec la secte Boko Haram qui continue de faire régner la terreur.

C’est donc dans un climat électrique que devrait se dérouler le scrutin de février prochain. La sécurité du pays est le sujet principal de la campagne.  Chacun des deux candidats avancent ses pions et promet aux Nigérians de veiller sur leur sécurité. Le peuple ne demande qu’à y croire. Il faut dire que les populations sont excédées par la terreur que fait régner la secte islamiste Boko Haram dans le pays et face à laquelle l’armée nigériane tarde à trouver une parade. Dans les états-majors des candidats Jonathan et Buhari, la stratégie de campagne vise à rassurer les Nigérians.  Outre la question sécuritaire, la lutte contre la corruption fait partie des préoccupations des Nigérians. Et il semble que le camp qui réussira à offrir les meilleurs gages pour résoudre ces deux problèmes pourrait remporter la bataille.

Toutefois, il en faudra davantage pour simplifier l’équation qui se présente au peuple nigérian. En effet, en briguant un second mandat en 2015, le président sortant est venu exacerber une vieille revendication des élites politiques du Nord. Pour mémoire, afin d'apaiser les conflits entre musulmans du Nord et chrétiens du Sud, jusqu'à l'élection de Goodluck Jonathan en 2011, une règle non écrite reposant sur une alternance entre le Nord et le Sud à la tête de l'État fédéral était en vigueur. Mais la machine s’est grippée avec la mort en 2010 du président Umaru Yar Adua, musulman du Nord, un an avant la fin de son premier mandat et l’arrivée de Goodluck Jonathan au pouvoir. Depuis les élites politiques du Nord, estiment que le président sortant doit passer la main à un des leurs. Le peuple décidera le 14 février.

Au-delà du débat sur l'alternance Nord-Sud, le Nigeria fait face à une crise sécuritaire grave. La secte Boko Haram a atteint de nouveaux pics de violence. Par ailleurs, l’économie du pays est instable, malgré le fait qu’en 2014, le Nigeria est devenu la première puissance économique du continent. Les candidats surfent donc également sur cette variable pour séduire l’électorat. Il est notamment question de promettre au peuple que le nouveau statut du pays va profiter à la masse.

Lutte contre Boko Haram, lutte contre la corruption, défi économique, consensus politique, la présidentielle 2015 ne manque pas d’intérêt. Mais tout cela pourrait provoquer des frictions. Les violences consécutives aux élections de 2003, 2007 et 2011 sont encore dans les mémoires. Il y a quelques semaines, un rapport d’International Crisis Group s'inquiétait même déjà de la probable explosion de violences politiques à grande échelle dans le pays.  Ce scenario est redouté par tous. Vivement que le bon sens prime en fin de compte. Et que le meilleur gagne.

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