L’égalisation d’Oyongo Bitolo en fin du match Mali - Cameroun a rassuré les supporters à Yaoundé.
Des dizaines de fans ont bravé le froid pour suivre hier le match sur la place de l’Indépendance, aux abords de l’Hôtel de ville de Yaoundé, où un écran géant a été aménagé pour permettre au public de vivre l’ambiance de la CAN. Dans une atmosphère bonne enfant, ils se sont déplacés en nombre pour soutenir les Lions indomptables. Certains en couples, d’autres entre collègues. « Nous venons de terminer une réunion. Et nous avons pensé qu’il serait plus pratique de nous arrêter ici pour suivre le match des Lions », explique un supporter. Seul hic, le manque de chaises et l’absence de son et de commentaires devant les images retransmises. Des fans s’asseyent à même le sol. D’autres préfèrent rester dans leurs véhicules.
Début de match. Les Lions sont acclamés. « Le pro », entend-on à l’apparition de Choupo-Moting. Pour compenser l’absence de commentaires, d’aucuns ont allumé des postes radio. Une situation qui entraîne des disputes, le son de la radio étant en avance sur les images retransmises. « Laissez-nous vivre le match comme cela. Vous nous déconcentrez », s’énerve quelqu’un dans la foule. Une parade d’Ondoa sur un tir malien ramène le calme. « Goalkeeper », crient des admirateurs. Les Maliens mettent beaucoup d’impact physique. Les joueurs camerounais grimacent. « Mbia, où es-tu pour répondre ? », regrette-t-on dans le public. Globalement, les joueurs sont loués. Jusqu’au but de Yatabaré à la 72e minute. Les critiques fusent. « Je vous l’avais bien dit. Ils sont trop jeunes », « fatigués », « inexpérimentés », etc. La mauvaise foi est à la hauteur de la déception des fans. Le froid se fait plus intense. « Homme de peu de foi. Vous ne criez plus ? », déclare un fervent supporter. Eclats de voix. « Où est Clinton Njié ?». Les remplacements sont critiqués. « Egalisation ! » crie un récalcitrant, le poste radio collé à l’oreille. Les regards se reportent vers l’écran géant pour le but d’Oyongo Bitolo. « Merci petit ». « Je savais qu’il ne fallait pas perdre espoir ». Retournement de veste. Le soulagement se lit sur les visages. Ouf !
