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Dossier de la Rédaction

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L’impératif de la coalition internationale

La capitale du Niger, Niamey, vient d’accueillir pour la seconde fois en quatre mois, les 19 et 20 janvier 2015,  une réunion régionale consacrée à la lutte contre la secte islamiste Boko Haram. Le nombre de pays participants constitue  en soi l’expression d’une préoccupation actuelle, vive et partagée. Il s’agit au niveau ministériel du Bénin, du Cameroun, de la Guinée équatoriale, du Niger, du Tchad, du Bénin, des représentants du Nigéria et de ceux des puissances que sont l’Allemagne, le Canada, la Chine, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni ainsi que ceux des organisations suivantes : l’Union européenne, l’Union africaine, la Commission du bassin du lac Tchad. L’importance de la délégation camerounaise conduite par le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo et comprenant le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense Edgard Alain Mebe Ngo’o traduit l’engagement de notre pays pour une réponse globale par une coalition internationale à la menace terroriste de Boko Haram.

La position du Cameroun pour une mutualisation des forces, des moyens logistiques, des renseignements, est demeurée constante. Le président Paul Biya l’a exprimée à maintes reprises et à diverses occasions depuis que la secte islamiste Boko Haram a entamé et multiplié ses exactions sur le territoire camerounais à partir de sa base au Nigéria. Il l’a dit au sommet de Paris le 17 mai 2014. Il l’a répété au sommet de la Francophonie que le Sénégal a accueilli à Dakar les 29 et 30 novembre 2014. Il l’a souligné plus récemment encore le 8 janvier 2015  au palais de l’Unité devant le corps diplomatique venu lui présenter les vœux de nouvel an. Il a échangé à ce sujet  avec de nombreux hôtes venus lui apporter dans ce sens le soutien de leurs pays ou des organisations qu’ils représentent, à l’instar du secrétaire général de la CEEAC reçu hier au palais de l’Unité. Après l’appel qu’il a adressé à son homologue Idriss Deby Itno, le Tchad vient d’envoyer sur le front, dans la région de l’Extrême-Nord, un contingent de ses forces armées.

Dans cette guerre asymétrique contre les terroristes de Boko Haram comme dans d’autres guerres actuelles, en Syrie pour ne citer que ce drame, se mettent en place des coalitions internationales pour une cause commune contre un ennemi commun. Toutes les voix qui se sont élevées pour dénoncer les exactions de la nébuleuse islamiste ont indiqué la solution de l’éradication de Boko Haram dans le sens d’une coalition internationale. Nul n’ignore l’ambition de la secte islamiste : établir par la terreur un khalifat en premier lieu dans la région du Sahel. Voilà pourquoi les puissances déjà citées ont envoyé des représentants à Niamey. L’actualité montre qu’elles ne sont pas non plus à l’abri du terrorisme qui étend ses méfaits sans distinction de pays, de populations ni de limites géographiques. Le chef de l’Etat ghanéen, président en exercice de la CEDEAO dont le Nigéria est membre, préconise que le sommet de l’Union africaine prévu du 23 au 30 janvier à Addis Abeba donne naissance à un plan d’action spécifique, avec la mise sur pied d’une armée continentale dont les soldats viendraient de plusieurs pays africains, pour lutter contre le terrorisme.

L’idée n’est pas nouvelle. Au plan régional, la première réunion de Niamey, en octobre dernier a décidé la mise en place de forces communes des Etats-membres de la CBLT dont certains comme le Cameroun subissent atrocement les exactions de Boko Haram. L’état-major de ces forces devait être  basé à Baga au Nigéria. La coalition n’a pas vu le jour. La secte islamiste a nargué les pays riverains du lac Tchad en rasant la ville et en y assassinant près de 2000 personnes. L’initiative  pour éradiquer cette secte lourdement armée, renseignée sur ses ennemis, opérant en détruisant tout sur son passage, ne peut prospérer qu’au sein d’une coalition internationale dont tous les membres doivent afficher leur engagement et leur détermination. Les différences d’approche et de stratégies, les manifestations timides de la volonté d’en découdre avec Boko Haram, les querelles d’états-majors ont constitué jusqu’à présent des obstacles dénoncés plus ou moins ouvertement que la récente rencontre de Niamey veut lever au regard de l’urgence et de la gravité du problème.  Car plus la situation se détériore, plus elle est porteuse de souffrances pour les populations et de germes de déstabilisation. Il faut espérer que la récente réunion de Niamey apporte un souffle nouveau.  


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