Une conférence sur le sujet s’est tenue mercredi dans le cadre du « Mois de recherche » au Minresi, à Yaoundé.
Les images captivantes liées aux inondations dans la zone de Maga et ses environs dans la région de l’Extrême-Nord au cours des mois d’août et septembre 2012 sont encore vivaces dans les esprits. On se souvient que les populations de cette zone avaient frôlé le pire avec le risque de rupture de la digue de retenue d’eau du Lac Maga. Une catastrophe qui a inspiré des recherches sur la prévention à l’Institut national de la cartographie (INC) dans l’optique de cartographier la zone de Maga et ses environs à partir du couplage des données de télédétection et d’un système d’information géographique (Sig). Cette étude a fait l’objet d’une conférence hier au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) à Yaoundé. C’était en présence du secrétaire général dudit ministère, Rebecca Madeleine Ebelle Etame et du directeur de l’INC, Martin Mbota Elimbi.
Au cours de cette rencontre axée sur le thème « Contribution de la cartographie à la gestion des risques naturels : cas des inondations de la zone de Maga et ses environs », il a été question pour le Dr Olivier Leumbe Leumbe, chef de cellule du suivi et de la prospective à l’INC, de présenter dans son exposé des outils de gestion pour aménager le site. De cette étude cartographique, il ressort que le relief de cette zone est propice aux inondations en raison de son réseau hydrographique dense qui renvoie beaucoup d’eau dans la plaine du Mont Mandara. La nature des sols de ladite zone ne favorise pas une gestion des excédents d’eaux parce qu’ils sont peu perméables et la couverture végétale faible. Concernant l’occupation de ces sols, l’on dénombre des zones à faible, moyen et fort risques.
En guise de proposition, le Dr Olivier Leumbe Leumbe, dans son exposé, a fait état de l’indispensabilité de disposer des données topographiques fines et de la construction de la digue en harmonie avec le paysage pour éviter des ruptures. Comme autres solutions, la végétalisation des berges des cours d’eau de l’Extrême-Nord est aussi importante pour stabiliser les eaux parce que lorsqu’elles érodent la digue qui est en danger. Des données cartographiques qui seront affinées dans les jours à venir par des photographies aériennes et qui permettront ainsi aux différents acteurs de trouver le juste milieu dans la recherche des solutions. Des préalables en vue de l’élaboration d’un plan de prévention des risques d’inondation dans la région de l’Extrême-Nord.
