Gouvernement et partis politiques ont entamé des échanges visant à arrêter une date pour la tenue des élections.

C’est un secret de Polichinelle au Burkina Faso. Les institutions de Transition passeront le témoin aux institutions démocratiquement élues en cette année 2015. Bien que les Burkinabè soient déjà fixés sur la date du 31 janvier 2016 retenue pour la tenue des élections municipales, l’on spécule encore sur celle des municipales et de la présidentielle couplées. Pour beaucoup, la date du 20 septembre est mieux indiquée parce qu’elle permet de respecter la fin du mandat du gouvernement de Transition, fixée au 17 novembre 2015 par la Charte de Transition et la Constitution intérimaire. Alors que, si les élections se tenaient le 11 octobre 2015, en cas d’un second tour et en tenant compte des délais légaux d’investiture, cette date serait dépassée.

Au regard de la complexité de la question, gouvernement et partis politiques ont entamé lundi dernier à Ouagadougou des discussions pour accorder leurs violons. Prend également part à la réflexion, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), organe en charge de l’organisation des élections au Burkina Faso. D’après le colonel Auguste Denise Barry, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, «le gouvernement de transition ne veut pas faire un jour de plus au pouvoir.» Selon lui, la date définitive sera choisie «au plus tôt» par le gouvernement. Le budget des élections législatives et de la présidentielle couplées a été arrêté à la somme de 50,6 milliards de F. Soit 25,6 milliards de F attendus des bailleurs internationaux. Alors que le budget alloué aux élections municipales sera de 16 milliards de F.