Si sur le plan du jeu la CAN répond aux attentes, le comportement général de certains acteurs laisse perplexe.
Le premier tour de la CAN est d’ores et déjà orphelin de la star ivoirienne Gervinho. L’attaquant des Eléphants de Côte d’Ivoire a été rattrapé par son comportement anti-sportif à l’occasion du match Côte d’ivoire-Guinée au cours duquel il avait mis une claque à un adversaire. Sanctionné d’un carton rouge direct, il est en suspendu pour les deux prochains matches du premier tour dont le choc-Cameroun-Côte d’ivoire. Le cas Gervinho traduit un malaise plus profond qui est venu assombrir le début de la CAN. Guinée équatoriale 2015 était déjà pourtant desservie par une campagne de presse injuste de la part de certains médias qui émettaient des doutes sur la capacité d’organisation du pays-hôte.
Depuis, la Guinée équatoriale a balayé les doutes et le spectacle sur le terrain en vaut la chandelle. Mais de nombreux comportements anti-sportifs sont venus entacher les premiers jours de la CAN. Le pays hôte lui-même est l’un des premiers à s’être illustré par une attitude inélégante. Les Equato-guinéens frustrés (injustement) d’un but pour un hors jeu qui n’en était pas un lors du match d’ouverture face au Congo, ont écrit à la Confédération africaine de football pour dénoncer un complot arbitral. Pas moins ! Les erreurs d’arbitrage sont pourtant monnaie courante sous tous les cieux. C’est aussi cela le football. Et il faut savoir l’accepter. Les Maliens n’ont guère fait mieux. Eux aussi ont crié à la conspiration pour un but qui leur a été (justement) refusé pour hors jeu lors de leur premier match face au Cameroun. Si à chaque fois qu’un arbitre se trompe dans son jugement lors d’un match, les plaintes et complaintes s’accumulent, on n’aurait plus guère le temps d’apprécier le jeu à sa juste valeur.
En ce début de CAN, le pompon est venu du sélectionneur du Congo, Claude Le Roy, qui a n’a cessé d’accuser l’organisation équato-guinéene de maltraitance. Pour lui, rien n’était jamais assez bien. Les hôtels, le bus, les terrains d’entraînement, la sécurité etc. Tout allait de travers. La Guinée équatoriale aurait entrepris de saper le moral de son équipe pour pouvoir la vaincre sur le terrain. Décidément, les acteurs de cette CAN seraient prêts à tout pour faire bonne figure dans la compétition. Mais si les uns et les autres commençaient simplement à intégrer que l’on est en sport et que c’est au bout de l’effort, dans un climat de saine émulation sur le terrain que les victoires se construisent, tout le monde en aura pour son compte. Alors vivement que le Fair-play irradie la suite de la CAN !
