Requinquée par le match nul face à la Côte d’Ivoire, la Guinée veut rééditer l’exploit face au Cameroun.
« Nous allons tout donner lors des deux prochains matchs ». Cette déclaration d’Ibrahima Traoré, capitaine de l’équipe de Guinée, sonne comme un avertissement adressé aux prochains adversaires. Partie intégrante du groupe D basé à Malabo, le Syli national a débarqué à la CAN 2015 presque sur la pointe des pieds. Pour beaucoup d’observateurs, il n’était qu’un distributeur de points, sans plus. C’était aller vite en besogne. Depuis sa première sortie marquée par un nul (1-1) face à la Côte d’Ivoire, le Syli national a frappé les esprits par sa fougue, sa détermination et son audace
Pour leur deuxième sortie demain, les Lions indomptables vont donc trouver sur leur chemin des Guinéens qui pourraient leur donner du fil à retordre. Disposant du même nombre de point, chaque équipe du groupe D a envie de se démarquer des autres. Le challenge est autrement plus excitant pour le Syli national qui semble se complaire dans le discret statut de petit poucet, tout en mijotant une surprise de dernière minute. Même si elle n’a jamais remporté un trophée majeur sur le continent au niveau de l’équipe nationale, la Guinée s’est illustrée en Afrique au cours des années 70 avec des clubs mythiques comme le Hafia FC de Conakry. A ce jour, la sélection a disputé 10 phases-finales de la CAN. Sa meilleure performance remonte à 1976 lorsqu’elle termina à la deuxième marche du podium. Mais, les trois quarts de finale disputés en 2004, 2006 et 2008 ne sont jamais parvenus à effacer les multiples déconvenues en phase préliminaire depuis 1965.
Il n’empêche que les éliminatoires pour la CAN 2015 ont dévoilé une facette plus séduisante du Syli national qui a disputé tous ses matchs en terre étrangère pour cause d’Ebola. Le cordon sanitaire n’a pas du tout affecté le moral des troupes. Moins flamboyante sur le papier, l’équipe guinéenne peut compter sur des éléments de valeur comme Florentin Pogba, le frère de l’autre, Kevin Constant, Ibrahima Traoré ou Mohamed Lamine Yattara très en verve lors du premier match. Les Lions savent désormais à quoi s’en tenir pour éloigner l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs crinières. En un mot comme en mille, la seule consigne qui vaille est la suivante : défaite interdite !
