Dès l’annonce du décès vendredi, l’esplanade de la mairie à Bonamoussadi s’est remplie de monde.

Vendredi dernier, la folle rumeur se répandait depuis 10h du matin, mais beaucoup peinaient à y croire. Malgré la présence du sous-préfet de Douala V, Jean-Marie Tchakui, celle des forces de l’ordre (police, gendarmerie), l’arrivée des adjoints au maire, ainsi que des médias, le personnel de la mairie et quelques curieux restaient dubitatifs. « Elle est morte », « Non, ce n’est pas vrai ! Arrêtez avec vos fausses rumeurs !», pouvait-on entendre.

Téléphone accroché à l’oreille, chacun espérait avoir la primeur de la bonne information. L’annonce officielle de son décès au journal de 13h, sur le poste national, a mis fin au suspense. « Oui, elle est effectivement décédée », lance une femme qui laisse libre cours à son émoi. « C’est le journal de la Crtv, ce n’est pas un rêve, c’est la vérité, la mère est partie ! », poursuit-elle visiblement effondrée.

Commence alors un concert de pleurs. Au fil des heures, l’esplanade de la mairie va accueillir de plus en plus de monde. Des milliers de conducteurs de moto, des indigents, les membres de la famille, les militants, et les populations de l’arrondissement de Douala V en général, convergeront en direction de la mairie. Les uns et les autres voulant s’assurer que ce qu’ils ont entendu est vrai. Une jeune dame en larmes manque de s’évanouir, soutenue par un voisin, elle ne comprend pas…