L’avenir de ce groupe D se jouera aussi à Mongomo, avec ces deux équipes surprenantes.
Ce fameux groupe des « nuls » n’en finit pas de susciter les interrogations. Sur le même fil, Maliens et Guinéens n’ont pas le droit à la moindre erreur, tout comme Camerounais et Ivoiriens. Suspense oui, mais du jeu, des buts - plus d’un par équipe - on en veut. Les Maliens, rôdés et physiques, seront face aux Guinéens plutôt sous-estimés dans cette poule D. Une ouverture du score surprenante contre les Eléphants et une égalisation rageante contre le Cameroun, la Guinée est bien là. On parle de motivation à cause d’Ebola, mais s’en tenir à cela reviendrait à réduire les qualités tactiques de cette équipe à une banale émotivité. De la force mentale, les hommes de Michel Dussuyer, forcés de jouer les éliminatoires hors de chez eux, l’ont sans doute. Sur le jeu, ils possèdent une capacité de contre-attaque rapide, orchestrée par des ailiers sveltes et véloces.
A l’aise dans un 4-3-3 proposé par leur sélectionneur, les joueurs du Syli national sont percutants sur les flancs. Ibrahima Traoré, le feu follet du Borussia M’Gladbach (Allemagne), prêche par l’exemple. Contre la Côte d’Ivoire, le but est venu d’une de ses percées côté gauche, aux dépens de Serge Aurier. A droite, Conté, l’autre Ibrahima du Syli national n’est pas non plus un enfant de chœur. Il est capable de débloquer nombre de situations mal embarquées par sa force de percussion. Seul bémol pour la Guinée, Florentin Pogba, maître de la charnière centrale, sera absent pour ce troisième match, après une blessure contractée contre le Cameroun.
Il n’y a pas qu’en Guinée que la deuxième journée a laissé des séquelles. Les Aigles du Mali seront privés de Soumaila Diakité, leur gardien de but titulaire. Henri Kasperczak, le coach du Mali pourra s’appuyer sur Germain Berthé, rentré en cours de jeu contre les Ivoiriens. La verve des frères Yattara en attaque et l’expérience de Seydou Keita apportent la sérénité. Sur les six derniers matchs ayant opposé les deux équipes, en amical ou en compétition, la parité est totale : trois victoires pour les Aigles, idem pour le Syli. Le train pour les quarts est à prendre ce soir à Mongomo. Du Mali ou de la Guinée, qui montera dedans ?
