Les deux premières affiches des quarts de finale opposeront la RDC au Congo et la Guinée équatoriale à la Tunisie.
L’histoire remonte à 1968, 1972 et 1974. La RDC était encore Congo Kinshasa ou Zaïre et prenait part à la CAN. Ces années-là, en phase de groupe, le pays affrontait son frère et voisin, le Congo Brazza. Deux victoires en 1968 et 1972 (3-0 et 2-0) pour la RDC, mais en 1974, le Congo Brazza amorçait une revanche en l’emportant par 2-1. 41 ans plus tard, l’histoire se répète entre les deux nations mais cette fois en quarts de finale. Samedi prochain à l’Estadio de Bata, les deux équipes disputeront le premier match des quarts de finale du tournoi. C’est la rencontre entre deux équipes, l’une pas favori dans le groupe A (Congo) et l’autre, à la peine dans le groupe B et qualifiée in extremis pour les quarts après trois matches nuls. Cédric Mongongu, défenseur des Léopards : « Ça nous fait bizarre d’affronter le Congo. Je crois que c’est la première fois que ça nous arrive en quarts de finale. En plus, on va jouer contre notre ancien sélectionneur, Claude Le Roy. On a à cœur de gagner ce match », confie-t-il.
Le dernier match des quarts de finale des Léopards date de 2006 avec un certain Claude Le Roy aux commandes, et Florent Ibenge comme adjoint. Ce sera un match de « famille » qui sera « très difficile ». Mais à Kinshasa, on espère que ce sera encore plus difficile pour le voisin. Le Congo a surpris tout le monde en terminant premier de sa poule avec sept points. Ils comptent opposer à l’expérience leur fougue, leur solidarité, leur passion pour le jeu et leur amour pour le Congo.
L’autre affiche opposera les Aigles de Carthage au Nzalang Nacional de Guinée équatoriale. Si l’on spécule depuis quelques jours sur le lieu de la rencontre entre ces deux équipes, pour le pays-hôte, il faut encore surprendre. Deuxième du groupe A (quatre points), la Guinée équatoriale devrait affronter la Tunisie (cinq points, premier du groupe B) à Ebebiyin. Le match de référence d’Esteban Becker et ses protégés reste cette victoire face au Gabon (2-0) dimanche 25 janvier dernier. Pour les Equato-guinéens, ce sera une opposition David contre Goliath, puisque la Tunisie totalise 17 participations en phase finale du tournoi pour 63 matchs. Son adversaire, lui, n’en compte que sept en deux participations. Vainqueur en 2004, la Tunisie se voit bien en finale avec Georges Leekens. « Rien ne pourra plus arrêter les Aigles de Carthage », lancent les supporters qui voient leur pays en finale. Sauf que le Nzalang se met dans la posture d’outsider, en espérant, une fois encore, créer la surprise. Et la ressource est dans « le cœur », l’ « unité », la « fougue », l’ « amour de la patrie » d’après Juvenal Ejogo, vétéran du Nzalang. Pour tous, c’est sur la pelouse que cela va se jouer.
