Emmanuel Ndjere vient de commettre le roman : « Une vie austère ou une galère ? », paru aux éditions l’Harmattan.
Décidément l’Afrique est toujours ancrée dans la tradition. Emmanuel Ndjere, l’auteur de « Une vie austère ou une galère ? Entre tradition et modernité », retrace l’embarras de tout Africain. De ce roman, on peut déceler cette idée de chemin vers l’émergence des pays africains, pavé de visions et de stratégies propres à des politiques de développement généralement bien élaborées. Dans ce continent où la tradition fait partie du quotidien, il se pose la question de savoir comment celle-ci pourrait servir de fondation à l’émergence. Une interrogation qui engage d’autres réflexions notamment l’apport du continent noir au rendez-vous du donner et du recevoir.
Pour retracer ses préoccupations vis-à-vis du développement de l’Afrique, l’auteur a choisi de retracer la vie menée par le personnage principal, Nyametong qui croit dur comme fer en la renaissance de l’Afrique. Issu d’une famille chrétienne, le jeune homme est initié à la tradition pendant 10 ans. Lorsqu’il achève ses nombreuses formations, Nyametong s’engage dans une entreprise de rassemblement et de développement en réalisant avec les siens, des projets sociaux. Dans ce parcours professionnel, il se rend compte que rien n’est perdu ni pour son pays, Afrique en miniature, ni pour le continent noir dans son ensemble. Pour lui, il suffit que les Africains associent à la démarche et à la construction du développement toutes les valeurs des différents enseignements reçus : tradition et respect des lois naturelles. Comme pour dire que les Africains ont assimilé la manière de vivre de l’autre en oubliant la leur.
Dans cet ouvrage, l’écrivain camerounais mène aussi une réflexion sur l’angoisse d’être homme et intellectuel en proposant une nouvelle vie, un choix : une vie austère ou de galère ? Une question à laquelle le lecteur saura répondre de lui-même après lecture. Pour exprimer le fond de sa pensée, l’auteur fait appel à la littérature, aux traditions orales parce que les personnages sont une pure création. Ceci parce que la logique de la tradition ne s’explique pas de façon rationnelle. Pour ce magistrat hors hiérarchie, auteur de plusieurs ouvrages, l’homme reste au centre de tout développement. Ce livre de 117 pages coûte 9 000 F.
