Le chanteur grec est décédé des suites d’un cancer dans la nuit de samedi à dimanche.

Un cancer de l’estomac aura eu raison d’une icône de la chanson grecque et internationale. Dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 janvier, Demis Roussos est décédé à l’âge de 68 ans à Athènes. Dans sa jeunesse, il arborait un look à la Sébastien Chabal. La barbe touffue, la chevelure longue, Demis Roussos chantait aussi bien en grec, en anglais, en espagnol, qu’en français. Etre polyglotte a permis à l’artiste de conquérir le cœur de nombreux fans à travers le monde, vendant tout au long de sa carrière, 60 millions de disques. Sur plusieurs morceaux, sa capacité à décoller dans les aigus, a fait sa notoriété. Sur son timbre, ses amis et confrères de la musique sont unanimes. Pour Sheila, « il avait une voix hors du commun, extraordinaire et il ne l’a jamais perdue. » Quant à Nana Mouskouri, elle est d’avis que : « Demis Roussos avait une voix superbe. Il était toujours content, très optimiste comme les Grecs peuvent l’être. »

S’il fait ses débuts avec « The Idols », jouant de la basse et de la guitare, c’est pourtant un autre groupe qui le dévoile. En 1968, le single « Rain and tears », une reprise slow de la chanson des Aphrodite’s Child le révèle au grand jour. Après trois albums enregistrés avec les Aphrodite’s Child, le groupe se dissout et Demis Roussos de son vrai nom Artemios Ventouris Roussos décide de voler de ses propres ailes. Il fait cavalier seul dans la variété. Son premier titre solo « We shall dance » est une révélation. Il le propulse en tête des hit-parades. Les tubes s’enchaînent alors dans la décennie 70-80 : « Forever and ever » (1973), « Good bye my love, good bye » (1973), « My only fascination » (1974), "Mourir auprès de mon amour" (1977). Les obsèques religieuses publiques de Demis Roussos auront lieu ce vendredi au Premier cimetière d’Athènes. Il laisse deux enfants.