Une dizaine de filles de cette institution de formation ont été victimes, lundi dernier, d’une hystérie collective.

Une onde de choc a secoué, lundi en matinée, le centre de Promotion de la Femme et de la Famille de Garoua, sis au quartier Kolléré. Et pour cause : l’hystérie collective qui, d’après certains témoins, a touché près de 11 filles de cette institution, dont l’âge varie entre 10 et 15 ans. Le phénomène des transes que l’on croyait disparu, vient donc de refaire surface dans la cité capitale du Nord… Un détour, aux alentours de 12h au service des Urgences de l’hôpital régional de Garoua où les filles en question ont été transportées, a permis de mesurer l’ampleur du phénomène. Dans le box n°3 de la salle d’hospitalisation dudit service, l’élève Fadimatou, la dizaine environ, hurlait avec véhémence et en langue foufouldé : «qu’elle me libère, qu’elle me laisse tranquille, que lui ai-je fait». Dans la salle attenante, sa camarade, dénommée Adidjatou, la quinzaine environ, s’agitait elle avec force dans les bras de l’un de ses frères et de sa sœur qui s’évertuaient tant bien que mal à la maîtriser.

Aussitôt alerté, le sous-préfet de l’arrondissement de Garoua I, Saïdouna Ali, est descendu sur les lieux, afin non seulement de s’enquérir de l’état de gravité de la situation, mais également de prendre les premières mesures administratives nécessaires pour circonscrire le plus promptement possible le phénomène. Aux alentours de 12h30, heure à laquelle CT quittait l’hôpital régional, plus de la moitié des filles victimes avait regagné leurs domiciles respectifs. Seules trois d’entre elles y étaient encore en observation. Pour l’heure, aucune lumière n’est encore faite sur l’origine et la nature du phénomène. Mais, pour tenter d’y voir plus clair, une enquête a été ouverte.