Depuis le début de Guinée équatoriale 2015 on a entendu beaucoup de plaintes, et sur tout : sur la qualité des infrastructures (pelouses, hôtels, tribunes de presse, moyens de transport etc.) ; sur le niveau technique des débats ; sur les compétences des coaches ;  sur l’inefficacité des attaquants ; sur le manque de génie des milieux de terrain et sur l’indolence des défenseurs. Mais chaque jour qui passe nous oblige à revoir notre position sur la CAN 2015. Côté logistique, les cris d’orfraie de certains ont fait place à une attitude plus réservée. Sur le terrain, les acteurs essayent également tant bien que mal d’être à la hauteur de la réputation de  la CAN. Après un démarrage emprunté, le rythme de la compétition va crescendo. La trop grande prudence initiale des équipes a laissé la place à plus d’audace et d’engagement. Ainsi, dans les quatre poules de cette CAN, les derniers matches ont donné lieu à des joutes où le suspense, l’engagement et, parfois, le panache étaient au rendez-vous.

En tout état de cause, le tableau complet de quarts de finale connu depuis hier peut même laisser croire que le niveau des débats va encore monter d’un ton. Après la phase d’écrémage que constitue le premier tour, tous les « clients » du « Grand 8 » ne sont pas des novices à ce stade de la compétition. A l’exception notable du Congo et de la Guinée équatoriale que peu d’observateurs voyaient (objectivement) à pareille fête, tous les autres pays présents en quarts de finale y étaient pressentis. Et ils peuvent légitimement nourrir d’ambitions plus grandes. A ce stade du reste, il n’est plus question de calculs. Il faudra se lâcher pour espérer succéder au Nigeria le 8 février prochain. Et c’est tant mieux pour le spectacle.

Sur un tout autre plan, la CAN qui a souffert au début de nombreuses critiques va se concentrer désormais sur deux sites principaux : Bata et Malabo. Ces deux villes offrent des infrastructures suffisantes et fonctionnelles pour contenter les puristes : des lits plus douillets, des pelouses agréables, une meilleure mobilité etc. Du confort en somme ! Après un tour de chauffe effectué avec les moyens du bord sur tous les plans, l’horizon s’éclaircit progressivement. Toujours est-il que force est de constater qu’aucun incident majeur n’a été enregistré jusqu’ici. En fin de compte, cette CAN vilipendée n’est pas si décevante que cela. Et le meilleur est même sans doute à venir…