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Dossier de la Rédaction

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Les affaires vont bon train à la

Des activités mortes sont ressuscitées depuis le retour de l’Intercity en mai dernier.


S’il n’y avait les périodes fastes, Louis A., bagagiste depuis bientôt un quart de siècle à la gare ferroviaire de Bessengue à Douala, se croirait à la belle époque de l’Intercity. Le train rapide qui relie la capitale économique à Yaoundé deux fois par jour a bel et bien repris service, pour le bonheur de ce professionnel de la petite manutention. A 300 F le colis, il sert des clients qui marchandent souvent le tarif du service : « C’est différent ! Avant, les gens payaient sans sourciller. Aujourd’hui, certains te disent qu’ils n’ont pas d’argent ou te donnent 200 F. » Tout compte fait, il ne désespère pas de gagner autant que dans les années fastes de la décennie 1990.

Comme lui, certains « anciens » services du quai au hall de la gare reprennent avec bonheur, après une longue absence. L’un des deux cafés par exemple, enseigne nouvelle, mais pratique ancienne. L’établissement est ouvert depuis deux semaines seulement. Ses pâtisseries et boissons sont plutôt demandées entre arrivées et départs. Mieux encore quand le train n’est pas à l’heure, assure une des vendeuses qui y servent quelques-uns des milliers de voyageurs de l’Intercity. Les affaires vont fleurir pour les commerçants qui ont suivi un mouvement de la clientèle du chemin de fer.

« L’arrivée de l’Intercity a permis une augmentation du taux de fréquentation des gares de Yaoundé et Douala. A ce jour, on estime à 3000 le nombre de personnes qui accèdent quotidiennement aux emprises de la gare de Douala en rapport avec l’Intercity, voyageurs ou accompagnateurs. Avec une moyenne mensuelle de 30.674 voyageurs entre mai et décembre 2014, l’Intercity réalise une moyenne quotidienne de 1022 personnes transportées. Le volume moyen en bagages et colis transportés par jour est de dix tonnes », résume Michel Ossock, directeur central de Mobirail, en charge du transport des passagers. Divers services qui se greffent à l’IC, comme on l’appelle dans le jargon du chemin de fer, ont permis de créer 200 emplois chez des sous-traitants.

La demi-douzaine de boutiques qui avaient baissé leurs rideaux depuis l’arrêt de l’Intercity quelques années plus tôt ont donc toutes, une nouvelle vie. Encore courte pour déterminer une tendance forte. Mais les plus expérimentés, comme Lucien Talla, taxi depuis la première année d’activité de la gare-voyageurs de Bessengue (1987), croient que « ça va aller ». Lui qui a choisi son créneau, pour être sûr d’avoir toujours une course quotidienne : « J’attends le train du soir. Là, les gens ne discutent pas trop. Ils sont fatigués et veulent aller se reposer en sécurité. » Avis aux nouveaux venus qui apportent des services que l’on découvre.



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