Outsider dans leurs quarts de finale, la RDC et la Guinée équatoriale se sont qualifiées pour le dernier carré samedi à Bata.
Soirée folle à l’Estadio de Bata samedi dernier. Le public a pu assister à deux rencontres historiques en quarts de finale de la CAN 2015 en Guinée équatoriale. Des rencontres qui ont vu la qualification de la République démocratique du Congo face au Congo Brazzaville (2-4) et de la Guinée équatoriale contre la Tunisie (1-2). Deux sélections pourtant considérées comme des outsiders avant les rencontres.
Les Léopards de RDC, menés au score à la reprise (2-0), réussissent à réaliser l’inespéré, remonter le score et battre le voisin de Brazzaville. Des buts inscrits par Ferebory (55e mn) et Bifouma (62e mn) côté congolais et par DieuMerci Mbokani (65e mn et 91e mn), Bokila (75e mn) et Mpela (81e mn). Dans ce duel entre Florent Ibenge, sélectionneur de la RDC (adjoint de Claude Le Roy en 2006), et le Français, le plus jeune aura été le plus fort. A match capital, réponse tactique capitale. On commence en 4-4-2 puis on revient en 4-3-3 pour créer plus d’aération sur les côtés. De plus, les joueurs ont développé une forte pression dans la récupération des balles aériennes avec un DieuMerci Mbokani en très grande forme. La RDC renoue ainsi avec le dernier carré continental laissé depuis 1998. Elle rencontrera mercredi prochain, le vainqueur du choc Côte d’Ivoire-Algérie en cours au moment où nous mettions sous presse. Claude Le Roy (huit CAN), appelé le « sorcier blanc d’Afrique », a été renversé par un entraîneur local, Florent Ibenge, qui dispute sa toute première CAN comme titulaire.
L’autre rencontre a vu la qualification épique, après prolongations, du Nzalang Nacional devant les Aigles de Carthage (1-2). Des buts inscrits par Ahmed Akaichi (70e mn) pour la Tunisie et Javier Balboa (93e et 102e mn) pour la Guinée équatoriale. Le Nzalang, lui aussi mené au score au départ, saura faire preuve de sang froid et de réalisme. L’équipe termine avec une possession de balle de 51% et 12 fautes commises contre 41 pour l’adversaire. Le penalty accordé par l’arbitre mauricien, Seechurn Rajindraparsad, très contesté, suscitera la colère de quelques Tunisiens. La rencontre s’achèvera dans un contexte très tendu entre intimidations, contestations et violence. Mais, les faits sont là, après seulement deux qualifications en phase finale de la CAN, le Nzalang s’offre sa demi-finale. Quarts de finaliste en 2012, le Nzalang savoure. Loin de la polémique.
