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Dossier de la Rédaction

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Budget 2015 : contexte et enjeux

En prolongement des directives du chef de l’Etat lors du conseil ministériel du 9 décembre dernier au palais de l’Unité, le Premier ministre vient, pour ainsi dire, d’enfoncer le clou. En prescrivant aux membres de son cabinet une saine gestion des ressources publiques, de même qu’une maîtrise des dépenses. Toutes choses devant se traduire de manière concrète et palpable par une réduction du train de vie de l’Etat dans les tout prochains mois. A brève échéance donc. Les seules dépenses à privilégier dans l’exécution du budget 2015 étant celles liées à la relance de la croissance en vue d’améliorer le quotidien des populations.

L’impératif est d’autant plus pressant que le budget en cours s’exécute dans un contexte peu favorable, voire franchement hostile qui doit inciter sinon à l’austérité, du moins à une gestion plus rigoureuse des deniers publics par une cure d’amaigrissement. Ce n’est un secret pour personne, en effet, que la guerre injuste que nous impose la secte terroriste Boko Haram, surtout dans la partie septentrionale du pays, est particulièrement onéreuse. Or, il n’y a pas de prix assez élevé pour une nation lorsqu’il s’agit de défendre sa souveraineté. Autant dire que la préservation de l’intégrité territoriale de notre pays s’accompagne de sacrifices conséquents qui présentent un caractère nécessairement prioritaire.

De plus, l’insécurité créée et entretenue par les exactions de la secte obscurantiste sur une partie de la longue frontière entre le Nigeria et le Cameroun a fortement déstructuré l’économie de la région de l’Extrême-Nord connue pour son riche potentiel agricole et touristique, mais aussi comme un haut lieu de négoce. Il se trouve, par la force des choses que certaines administrations génératrices de recettes substantielles à l’instar des douanes sont quasiment réduites depuis quelque temps au chômage. Avec les répercussions néfastes qu’on peut imaginer. Autre pièce à verser dans ce registre, l’effondrement des cours du pétrole. Certes le Cameroun est demeuré un modeste producteur dans ce domaine. Il n’en reste pas moins que la rente pétrolière a représenté plus de 440 milliards de F en 2014. Ce qui est loin d’être un apport négligeable pour les finances publiques et l’équilibre du budget de l’Etat.

Au total donc, une conjonction de facteurs handicapants qui doit être pris en compte par ceux-là que le président de la République a bien voulu honorer de sa confiance en vue de l’accomplissement d’un grand destin pour le Cameroun. Il est entendu que les vents contraires, quels qu’ils soient, ne sauraient être assez forts pour faire dérailler le train de l’émergence mené par le président Paul Biya. Il revient, par conséquent au gouvernement et ses démembrements d’œuvrer sans relâche pour que les objectifs de croissance et de développement fixés soient réalisés au mieux, dans les conditions d’efficience optimale. D’autant plus aisément que certains goulots d’étranglement ayant conduit à des performances mitigées par le passé sont désormais clairement identifiés.

Au nombre de ces nids d’inertie, de source autorisée, une préparation insuffisante des projets, une faible appropriation des réformes budgétaires, ainsi que les difficultés liées à la mise en place d’un nouveau cadre de la commande publique. Un diagnostic aussi précis ayant été posé, il ne reste plus désormais qu’à passer à l’action. Avec, à la clé, une obligation de résultats en termes de réduction de la pauvreté. Il s’agit plus que par le passé de se mettre au service de l’intérêt général, de la modernisation constante du pays, en s’imposant de faire le plus avec le moins. Au travers notamment d’une meilleure exécution du budget d’investissement public.

 

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