A Yaoundé, les Journées nationales de vaccination organisées du 30 janvier au 1er février dernier ont permis de renforcer l’offensive.
La riposte contre la poliomyélite s’intensifie sur l’ensemble du territoire national. En effet, les Journées nationales de vaccination (JNV) organisées par le ministère de la Santé publique (Minsanté), du 30 janvier au 1er février dernier, participent de cette offensive. L’objectif visé à terme est d’obtenir une couverture vaccinale supérieure à 95%. Dans la ville de Yaoundé comme partout ailleurs, les équipes de vaccinateurs étaient à pied d’œuvre. Dès le premier jour, les agents déployés au quartier Nsam, aire d’Ahala, dans le district de santé d’Efoulan ont procédé par le porte-à-porte ou des arrêts dans les lieux de regroupement comme les églises et les écoles. Aucune option n’a été négligée. Pour s’assurer de n’oublier personne, les vaccinateurs ont suivi les codes marqués à l’avance par les mobilisateurs qui les ont précédé sur les lieux 24h plus tôt, pour sensibiliser et comptabiliser les enfants ciblés.
Là où les parents se sont montrés réticents, les vaccinateurs n’ont pas hésité à leur expliquer le bien-fondé de l’opération et la nécessité du vaccin. « Il vaut mieux prévenir la polio, c’est une maladie contagieuse, inguérissable et chargée de conséquences », comme l’a confié Emilienne Essomba Nsizoa, chef d’équipe, à un parent vendredi dernier au quartier Nsam. De telles formules, ses collaborateurs aussi les ont utilisées maintes fois pour convaincre les sceptiques. Non sans difficulté. Par exemple, ce même jour à l’école publique de Nsam où cette équipe s’est déployée, certains parents informés de leur passage étaient passés un peu plutôt donner la consigne de ne pas vacciner leurs enfants. Malgré cela, les vaccinateurs se sont attelés à la tâche, profitant même souvent pour détecter des cas de maladie sous surveillance telles que la rougeole, la fièvre jaune, le tétanos néonatal, etc.
