Loumpata Golo, 31 ans, marié il y a à peine une semaine, a été assassiné dans sa chambre par des inconnus mardi dernier.
Le corps de Loumpata Golo, jeune homme de 31 ans, a été retrouvé sans vie, mardi matin. Le drame s’est déroulé précisément à Soukamma, quartier situé à trois km du centre-ville de Yagoua. D’après le constat fait sur les lieux, il a été égorgé dans la nuit de lundi à mardi, 27 janvier dernier. Selon toute vraisemblance, des malfrats, encore non identifiés, se sont introduits en pleine nuit dans la case de Loumpata Golo. Trouvé en plein sommeil, il a eu la gorge tranchée sans que personne ne s’en aperçoive. C’est tôt le matin que son frère cadet, venu chercher son cartable, a fait la découverte macabre.
En fait, le jeune homme venait de se trouver une compagne de vie il y a à peine une semaine. Son épouse, Delphine Souita, âgée de 15 ans, ne partageait pas encore le lit conjugal avec lui, selon les exigences de la coutume Massa, peuple du département du Mayo-Danay. La nouvelle mariée devrait d’abord séjourner quelque temps avec sa belle-mère avant de rejoindre son époux. Sur place, à Soukamna, les populations spéculent sur le fait que ce mariage serait la raison de l’assassinat. Loumpata Golo, cultivateur et pêcheur, est ainsi arraché à la vie à la fleur de l’âge dans des circonstances troubles.
Informé de la situation, le procureur de la République près les tribunaux de Yagoua est descendu sur les lieux. Dans sa suite, une équipe médicale et des éléments du commissariat de sécurité publique de Yagoua. La petite Delphine Souita, désormais veuve, a été retenue au commissariat, juste quelque temps, pour sa sécurité et pour les besoins d’enquête. Elle a été libérée dans la soirée du 27 janvier. Dans le Mayo-Danay, on sait généralement que les populations locales règlent souvent leurs différends dans des duels avec l’usage des bâtons. Cet usage de l’arme blanche les surprend énormément. Elles attendent avec impatience les résultats de l’enquête ouverte pour voir davantage clair sur ce crime crapuleux.
