Deux générations de joueurs s’affronteront mercredi lors du choc entre Eléphants et Léopards.
Deux joueurs aux parcours opposés. Deux joueurs sur lesquels les espoirs du public sont fondés. Yaya Touré (capitaine de la Côte d’Ivoire, 31 ans, Manchester City) et Yannick Yala Bolasie (RDC, 25 ans, Crystal Palace). Le nom du premier renvoie tout de suite aux prouesses en club. Champion du monde des clubs, champion d’Espagne et d’Angleterre, vainqueur de la Ligue des champions, quatre fois Ballon d’or africain…Yaya Touré a tout remporté, ou presque. Finaliste de la CAN en 2012, il disputera sa quatrième demi-finale ce mercredi après 2006, 2008 et 2012. Yaya Touré est déterminé à soulever enfin ce trophée.
En face, Yannick Bolasie en est à sa première CAN. Après avoir boudé la sélection pour la CAN 2013, il se laissera convaincre pour les éliminatoires du Mondial. Bolasie pense que la finale sera pour « les premiers ». Il explique : « C’est l’une des CAN où dans la majorité des sélections, les joueurs sont là pour la première fois. En plus, de nombreux entraîneurs sont à leur première expérience, le nôtre en l’occurrence. Je crois que c’est un signe ». Devenu un cadre des Léopards, Bolasie ne nourrit aucun complexe face à la Côte d’Ivoire que la RDC rencontre pour la troisième fois en moins d’un an. « Les Ivoiriens ont beaucoup de grands joueurs, des stars de Premier League. Nous avons les moyens de rivaliser collectivement », lassait-il entendre.
L’opposition Yannick Bolasie-Yaya Touré est l’exemple même auquel le public est soumis. D’un côté, des joueurs inexpérimentés qui découvrent la CAN, de l’autre, les matures, qui ont roulé leur bosse. C’est l’opposition entre fougue, envie, naïveté et maturité et expérience. Yaya Touré, c’est 87 sélections, 16 buts chez les Eléphants et d’innombrables passes décisives. En club cette saison, il a disputé 18 matchs comme titulaire et inscrit 7 buts. Mieux que Yannick Bolasie qui a inscrit juste un but en 20 rencontres. Si leurs capacités offensives n’ont pas encore été éprouvées depuis le début du tournoi, ils savent se montrer impertinents.
La vitesse, la technique et la puissance de Yannick Bolasie lui permettent de jouer son rôle : « casse-pied » des défenseurs. Il s’offre souvent des moments fous sur des distances, pas évidentes autour de 50m. Un dribble, la balle poussée loin devant et un sprint, « arrêtez-le si vous pouvez !» Yaya Touré lui, est cette figure imposante qui allie technique et jeu offensif. S’il a présenté un visage plus reluisant contre l’Algérie, Yaya Touré espère faire davantage parce que cette année, la « Côte d’Ivoire est là pour gagner ». D’ailleurs, que ce soit pour Yaya Touré comme pour Yannick Bolasie, les pronostics ne les voyaient pas beaucoup en finale. A eux de faire la différence.
