Pour s’imposer devant le pays organisateur poussé par son public, les Black Stars vont devoir se surpasser.
La deuxième demi-finale de la CAN 2015 oppose ce jeudi à Malabo le Ghana à la Guinée équatoriale. Un match entre deux équipes que tout semble séparer. Le Ghana est un habitué de la CAN puisqu’il a déjà remporté le trophée à quatre reprises et disputé cinq demi-finales consécutives au cours de la dernière décennie. Quant à la Guinée équatoriale, elle a atteint pour, sa première participation, les quarts de finale de la CAN en 2012 à domicile. Le parcours des deux sélections dans la présente CAN est tout aussi contrasté. En quatre rencontres, le Nzalang national n’a concédé aucune défaite, contrairement au Ghana qui a plié l’échine pour la première fois face au Sénégal avant de s’envoler littéralement.
La force du Ghana, c’est une jeune génération constituée en majorité des moins -20 ans demi-finalistes de la dernière coupe du monde, encadrés par deux joueurs d’expérience que sont André Ayew et Asamoah Gyan. C’est un groupe solide, bien en place, qui s’appuie sur un collectif soudé qui lui a permis jusqu’ici de surmonter tous les obstacles. Battus par le Sénégal à la dernière minute lors du premier tour, Asamoah Gyan et ses coéquipiers ont trouvé des ressources physiques et mentales pour remonter la pente et s’imposer successivement face à l’Algérie et à l’Afrique du Sud dans le fameux « groupe de la mort ». Leader de la poule C basée à Mongomo, le Ghana est monté en puissance en quarts en étrillant une sélection guinéenne totalement dépassée (3-0).
L’équipe, malgré ses multiples talents, souffre tout de même de quelques lacunes en matière managériale. L’instabilité au niveau de l’instance fédérale s’est traduite au niveau du staff technique par une valse d’entraîneurs et des cas d’indiscipline qui ont éloigné de l’équipe actuelle quelques éléments de premier plan.
Quant à la Guinée équatoriale, elle a déjà gagné son pari en jouant les quarts comme à la CAN 2012. Qualifié pour la demi-finale dans un match à rebondissements face à la Tunisie, le Nzalang national peut compter sur un groupe certes composite, mais solidaire et animé d’une même rage de vaincre. En plus d’un soutien massif du public. Dans ce match, des individualités pourraient faire la différence. En dehors de Balboa, la plupart des joueurs équato-guinéens évoluent dans des clubs de seconde zone, en championnat national ou ailleurs. Qu’importe, car un match n’est jamais gagné à l’avance. A ce niveau de la compétition, le Ghana, qui part favori devant la Guinée équatoriale, devra se méfier toutefois du pays hôte qui voudra frapper un autre grand coup avec l’appui d’un public inconditionnel. Même si cette rencontre semble inégale sur le papier, elle s’annonce prometteuse et pleine de suspense.
