En plus de la culture du riz, la société pourra désormais produire d’autres céréales tels que le mil, le maïs, le sorgho...
La Société d'expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) devra enrichir sa production en expérimentant d’autres cultures telles que le maïs, le sorgho, le gombo et bien d’autres dans le but de faire face à la crise alimentaire qui pointe à l’horizon. C’est du moins l’une des principales résolutions prises lors de la 42e session du conseil d’administration qui s’est tenue vendredi dernier à Maroua. Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord qui présidait les travaux a saisi l’occasion pour revenir sur les statistiques de la dernière campagne agricole qui fait état d’un déficit céréalier de 132.000 tonnes. Alors que les besoins alimentaires de la région sont estimés à plus de 770.000 tonnes. C’est pour cette raison que les ambitions de cette entreprise ont été revues à la hausse. Pour l’année 2015, le budget adopté s’élève à 12,4 milliards F Cfa.
Pour le président du conseil d’administration, « ce montant permettra certainement à la Semry de redimensionner les choses en augmentant non seulement la production, mais aussi en la diversifiant pour parvenir à rattraper le gap alimentaire », a précisé Midjiyawa Bakari. Pour lui, la Semry peut efficacement contribuer à la réduction du déficit céréalier. Le grand avantage dont elle dispose est déjà le barrage de retenue d’eau de Maga. C’est un atout qui est une solution évidente au problème de la faible pluviométrie que connait la région. Ce qui peut permettre à cette société d’aller au-delà de la culture du riz, mais aussi d’expérimenter d’autres cultures locales.
Pour Marc Samatana, le directeur général de la Semry, les grandes ambitions affichées par l’entreprise qu’il dirige démontre à suffisance l’application de la décision du chef de l’Etat, rendue publique le 09 janvier dernier, qui instruit aux entreprises alimentaires de « produire les céréales en grande quantité afin de contrecarrer la famine qui s’annonce dans la région de l’Extrême-Nord. C’est pourquoi la Semry, va aller jusqu’à diversifier sa production notamment en introduisant la culture d’autres céréales, comme le mil, le sorgho et autres », a-t-il soutenu.
