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Dossier de la Rédaction

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Agriculture : référents novateurs

Si notre pays peut se targuer d’une autosuffisance alimentaire appréciable, le mérite en revient indéniablement à l’agriculture familiale. Car, force est de constater qu’en dépit de ses limites structurelles, ce pan d’activité représente 80 pour cent de la production agricole nationale. Une performance tout à l’honneur de ces « seigneurs de la terre » qui se saignent souvent aux quatre veines pour assurer un ravitaillement régulier des marchés en denrées indispensables à l’alimentation des populations. En particulier, celles des grandes agglomérations et des zones péri-urbaines.

Pour autant, cette bonne tenue – toutes choses étant égales par ailleurs – de l’agriculture familiale du triangle national demeure largement en deçà des potentialités avérées du secteur. Notamment en termes de quantités produites, mais aussi de la transformation. Pensez donc : les superficies cultivées demeurent relativement modestes. Juste suffisant pour satisfaire les besoins domestiques avant d’injecter le surplus dans le circuit de commercialisation en vue de quêter des revenus. A cela au moins trois raisons : la pénibilité du travail, l’archaïsme des méthodes culturales utilisées, la médiocre qualité des semences généralement disponibles.

Ce ne sont pas – c’est bien dommage – les seules entraves à un développement optimal de l’agriculture familiale. D’autres handicaps et non des moindres s’y ajoutent. Ils s’articulent autour de l’enclavement asphyxiant des bassins de production avec pour implication consubstantielle des pertes après récoltes colossales. En cause, un réseau routier mal ou pas assez entretenu qui se traduit par un accès fortement perturbé de l’arrière-pays sur une longue période de l’année. Il en découle des conséquences drastiques. Difficile dans ces conditions de produire plus et éventuellement mieux. Or, l’objectif poursuivi est bien d’accroître les quantités produites, afin de satisfaire la demande des ménages autant que celle d’une industrie embryonnaire.

Il est un fait que les acteurs de la paysannerie de notre pays se caractérisent par une constante mutation ces dernières années. Le milieu voit s’installer progressivement en son sein des professionnels débridés, inventifs et convaincus qui nourrissent l’ambition d’aller de manière irréversible vers une transformation maîtrisée de nombreux produits de base : manioc, cacao, café,  banane plantain, maïs, etc. Avec, espèrent-ils, le soutien et l’accompagnement des pouvoirs publics au double plan de la recherche et du financement. Ce qui devrait ouvrir de nouvelles perspectives pour l’emploi et l’auto-emploi, dans un contexte marqué par un chômage préoccupant des jeunes.

C’est dire que le démarrage attendu des activités de la banque agricole et celle consacrée aux PME-PMI – dont les principaux responsables sont déjà connus – suscite un vif intérêt autant que des espoirs justifiés. Il est clair que de l’opérationnalisation efficiente de ces structures dépend la réussite de la grande politique agricole voulue par le chef de l’Etat. Encore faut-il, dans cette quête de référents novateurs, que ceux qui sont en charge de tonifier notre agriculture, afin que celle-ci « joue son rôle de moteur de l’économie nationale » ne s’empêtrent pas une fois de plus dans « une trop grande dispersion et (…) un certain manque de cohérence », naguère stigmatisés par le président Paul Biya à l’ouverture du comice agro-pastoral d’Ebolowa, il y a quatre ans déjà. Ici plus que dans tout autre secteur, le temps doit être à l’action.

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