Une marche de soutien aux forces armées, doublée d’un culte interreligieux, a eu lieu mercredi à Yaoundé.
C’est en grand nombre que les jeunes et forces vives de l’arrondissement de Yaoundé IV ont répondu à l’appel de Mme Régine Amougou Noma, le maire, dès 6h du matin, ce mercredi, 4 février. Le maire de cette commune a, en effet, battu, le rappel des troupes en faveur des forces armées engagées dans la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, dans la région de l’Extrême Nord. Tout a commencé par une marche sportive. De l’esplanade de la sous-préfecture du 4e arrondissement, sise au quartier Kondengui, à la Base aérienne 101, à Mvan. C’est d’un pas alerte, en chantant, soutenu par une fanfare et des sons de « vuvuzelas » que le groupe a parcouru les dizaines de kilomètres séparant les deux lieux. Les rangs des marcheurs, rejoints par des passants et des curieux enthousiastes, n’ont cessé de grossir tout au long du chemin. A défaut de se joindre à eux, d’autres se sont contentés d’applaudir, scandant des slogans : « Bravo ! Ensemble, nous vaincrons ! »
L’arrivée à la Base aérienne 101 s’est faite aux alentours de 8h30, sous les ovations des riverains. C’était en présence du secrétaire général du ministère de la Défense (Mindef), Ahmadou Vindjedou, représentant personnel du ministre, qui a félicité l’initiative. Tout en soulignant que cet acte est une réponse à l’appel du chef de l’Etat, mais aussi une manifestation de solidarité ainsi qu’une marque d’assistance morale aux forces de défense nationales. Il a poursuivi en précisant qu’aucun centimètre ne sera laissé aux membres de la secte islamiste Boko Haram. A sa suite, Madame le maire a souligné que les actes terroristes orchestrés par la secte islamiste au Cameroun ne laissent pas indifférents les autorités et les jeunes de son arrondissement. Et parce qu’il y va autant du bien-être des citoyens camerounais que du développement du pays, la nécessité de se lever tous comme un seul homme s’impose. « Les poussées djihadistes ne nous font pas peur. Boko Haram ne passera pas par l’arrondissement de Yaoundé IV », a martelé Régine Amougou Noma, avant de céder la place à la célébration d’un culte interreligieux.
Dans leurs différentes prédications du service conduit par l’abbé Désiré Essama, curé de la paroisse d’Ekounou, les hommes de Dieu ont prié le Seigneur d’adoucir les cœurs meurtris des populations camerounaises, de bénir et de protéger les soldats sur les différents fronts, de restaurer l’ordre et la paix dans la partie septentrionale du pays. C’était en présence de tout le gratin politique de Yaoundé IV et des représentants de l’administration. Au nombre desquels Martin Locko Motassi, sous-préfet de l’arrondissement, Augustin Thierry Edzoa, président du comité de gestion du Centre des urgences de Yaoundé, pour ne citer que ceux-là. Au terme de cette séquence, les élus locaux de la commune se sont envolés pour Maroua-Salak où ils ont remis des dons d’une valeur de 5 000 000 F aux forces armées camerounaises.
