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Dossier de la Rédaction

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La presse fait sa mobilisation contre Boko Haram

Le sujet a été au centre de l’émission « Electorat » de Magic FM samedi dernier.


Il a sans doute dû avoir du remords, Emmanuel Mbegnoun, au regard de la réaction suscitée dans le studio par sa première sortie sur la guerre contre Boko Haram. En effet, lorsque le responsable de la communication du Social Democratic Front (SDF) pour le Centre a déclaré que « les musulmans doivent d’abord accepter de porter le chapeau de Boko Haram », c’est à peine si les autres panélistes ne lui ont pas « sauté dessus » dans le studio de Magic FM samedi dernier dans le cadre de l’émission Electorat, présentée par Jean-Patient Tsala. « M. Mbegnoun est certainement solidaire de Jack l’éventreur », a renchéri d’un ton sec Frank Hubert Ateba, responsable de l’Ong « Afric Avenir » qui s’est, par ailleurs, félicité de la mobilisation observée aujourd’hui pour faire face à cet ennemi. Autour de la table, les panélistes avaient adopté un air grave. On ne parle pas de la guerre comme d’un match de 2-0. Même si de temps à autre, des rires fusaient dans le studio, en raison d’une boutade de l’un des sept invités. Un peu comme ce fut le cas lorsque Mayi Mayi, de l’Union des populations du Cameroun (UPC) s’est réjoui de ce que le représentant du SDF a rejoint le camp des nationalistes. Sa joie fut néanmoins de courte durée, puisqu’il se faisait reprendre quelques minutes plus tard par le présentateur lorsqu’il a évoqué « l’accord de cessez-le-feu » qui aurait été signé entre le Nigeria et les membres de la secte Boko Haram : « on n’a jamais vu les images de la signature de cet accord » a tranché Jean-Patient Tsala qui a rappelé à son invité que le Nigeria, comme le Cameroun, et depuis quelques jours le Niger, n’est pas épargné par les exactions de la secte islamiste.

Le présentateur interviendra encore énergiquement lorsque Hervé Akam, historien et militant du RDPC relèvera qu’il y a eu un malentendu entre le Cameroun sur le droit de poursuite qui aurait été refusé à notre pays par son voisin. « Le Cameroun avait déjà fait de même avant », lui rappellera-t-il. Denis Atangana, le président du Cercle de réflexion et d’action pour le développement (CRAD), qui a récemment organisé une marche de soutien aux forces de défense, avance des chiffres sur des pertes civiles qui auraient été enregistrées lors de la dernière attaque des membres de la secte islamiste sur la ville de Fotokol : « le ministre de la Défense a communiqué des chiffres qui n’ont rien à voir avec les vôtres ».

Lorsque Hervé Akam fait savoir qu’il faut faire de la guerre contre Boko Haram, la priorité des priorités, Aimé Cyprien Olinga, le président du Front démocratique révolutionnaire semble vouloir bondir de son siège : « si la guerre dure dix, vingt ans, les Camerounais n’auront plus droit à rien d’autre à faire pour leur pays », dit-il avant de replonger dans la lecture d’un magazine, sans doute dans la recherche de l’inspiration. Denis Atangana rejoint Hervé Akam dans son analyse. Le ton monte quelque peu dans le studio. Suffisant pour que le réalisateur lance une plage de publicité, histoire de détendre l’atmosphère. Peine perdue. « Je ne sais pas si c’est parce que je suis le plus jeune dans ce studio que j’ai du mal à parler » continue le président du CRAD. « Bonne fête de la jeunesse » lui lance le présentateur au milieu des éclats de rire des autres panélistes.

Cyprien Olinga prend son air le plus sérieux, d’ailleurs sa tenue ne le laissait-il pas déjà voir, lorsqu’il annonce que les informations en sa possession font état de ce qu’ « aucun centimètre du territoire camerounais n’est occupé par Boko Haram. » On voit qu’il a bien assimilé les propos du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary lors de son dernier point de presse. Même s’il ne les restitue pas à leur auteur. Les multiples appels téléphoniques des auditeurs viennent de temps en temps suspendre ces envolées. On aura au moins noté une constance, les sept invités de Jean-Patient Tsala ont pris la mesure de la gravité de la situation qu’impose la guerre contre Boko Haram.

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