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Dossier de la Rédaction

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Légèreté sur un problème grave

D’une brûlante actualité, la guerre que mènent le Cameroun ainsi que le Tchad, le Niger et le Nigéria, contre la secte islamiste Boko Haram, et bientôt la force mixte multinationale dont les contours viennent d’être fixés à Yaoundé, demeure l’un des thèmes les plus débattus  à travers les médias électroniques. A la faveur de la liberté d’expression tout à fait appréciable garantie dans le cadre des lois sur les libertés  de décembre 1990, chaque panéliste y va de son analyse de la situation, s’appuyant sur des informations dont les sources sont rarement citées. Les « débatteurs » emmènent parfois les auditeurs ou les téléspectateurs à travers des envolées qui sont loin d’éclairer ceux-ci , si l’on en juge par les contradictions relevées par les panélistes eux-mêmes ainsi que les multiples questions posées par le biais des sms.

Il y a des sujets qui, comme la lutte contre Boko Haram, s’accommodent mal d’un traitement léger, quel que soit l’angle d’analyse. Il en est ainsi, à titre de piteuse illustration, d’une affirmation à l’emporte-pièce d’un panéliste de Magic FM samedi dernier selon laquelle les « musulmans doivent d’abord accepter de porter le chapeau de Boko Haram » . L’auteur de cette malheureuse sortie s’est aussitôt fait vivement reprendre par l’ensemble des autres participants. Pourtant, les imams du Cameroun, à maintes reprises, ont déjà eu à dénoncer le caractère barbare,  contraire aux prescriptions du Coran, ainsi que les exactions de la secte islamiste Boko Haram qui, disent-ils, n’ a rien à voir avec l’islam. Ils ont d’ailleurs publiquement manifesté leur soutien au président de la République, chef des Armées, dans la lutte menée contre cette secte islamiste qui n’épargne ni mosquées, ni chapelles, ni chrétiens, ni musulmans, ni qui que ce soit d’autre dans son entreprise de destruction.

Le thème de la lutte contre Boko Haram est suffisamment grave pour être traité avec  davantage de sérieux . Loin de nous de faire la leçon à qui que ce soit. Ce n’est pas notre rôle. Cependant, nous n’oserions douter que tous les participants aux débats nourrissent l’ambition d’éclairer l’opinion publique sur l’un ou l’autre aspect de cette guerre asymétrique imposée à notre pays. D’aucuns affirment d’ailleurs vouloir , à travers leurs explications et prises de position, contribuer à l’indispensable mobilisation des Camerounais , à cette « union sacrée » contre Boko Haram. Les chiffres des bilans des affrontements régulièrement et officiellement communiqués par le gouvernement font état de nombreuses pertes en vies humaines et en matériel militaire chez l’ennemi mais aussi de morts dans les rangs des forces nationales de défense et des populations camerounaises, de prises d’otages, de destructions dans les villages. Les menaces sur la sécurité transfrontalière dans la zone du lac Tchad sont nombreuses et lourdes de conséquences pour les pays concernés. La prise de conscience des enjeux est importante. La guerre n’est pas un jeu.

Dans ce contexte, la mobilisation de tous est indispensable. Celle des « débatteurs » de chaque samedi et chaque dimanche aussi. Pour nous éclairer dans l’intérêt bien compris de notre pays.

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