Le chef de l’Etat vient d’instituer une autorisation exclusive d’exploitation du bloc Etinde, dans le Sud-Ouest.

Après la fouille, place à l’exploitation. Le président de la République a, à ce propos, signé le 6 janvier dernier, un décret portant institution d’une autorisation exclusive d’exploitation pour hydrocarbure gazeux du bloc Etinde, basé en mer du côté du Sud-Ouest Cameroun. Une autorisation décrétée au profit d’une association constituée de quatre structures : La Société New Age (African Global Energy) Limited à hauteur de 30% ; Lukoil Overseas Etinde Cameroon Sarl, 30% ; Euroil Limited, 20% et la Société nationale des hydrocarbures (SNH) 20%. « Des pourcentages correspondant à la part de chacune au cours de l’exploitation », selon François Binzouli, sous-directeur des hydrocarbures au ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt).

Notre source explique qu’un contrat de partenariat d’exploration du bloc Etinde, avec le Cameroun, avait été accordé depuis décembre 2008 à la société Euroil Limited. Laquelle a abouti à la découverte d’un gisement de gaz naturel. Euroil Limited a alors immédiatement introduit une demande d’exploration exclusive qui lui a été accordée en janvier dernier par décret du président de la République, « puisque le gaz découvert est en quantité importante et donc, économiquement rentable », précise François Binzouli. Et de souligner que dans la pratique, « malgré le contrat d’exclusivité, l’Etat prend toujours des parts à travers la SNH. Et dans ce cas, peut-être pour des raisons de financement, Euroil a choisi de travailler avec deux autres partenaires qui auront aussi des parts correspondant à leurs investissements à l’exploitation ». Il est donc question désormais d’extraire le gaz encore à l’état brut, le traiter afin de savoir sa composition.

Concrètement, le programme des travaux contenu dans le décret du président de la République prévoit, en phase de développement, des études, la construction de « forage des puits d’appréciation de la découverte intro-isongo », la certification des réserves et la proposition d’un programme de formation professionnelle, entre autres. En phase d’exploitation, il sera question d’études supplémentaires, d’installer des équipements de production et des travaux d’entretien, etc. Néanmoins, dans la demande d’exploitation exclusive, il était question de réaliser un projet de construction d’une usine d’engrais chimique avec approvisionnement en gaz pendant au moins 20 ans. Et un second projet de liquéfaction de gaz naturel. Ces travaux doivent être réalisés dans un délai de six ans à compter de la date d’institution de l’autorisation exclusive d’exploitation.