Jeudi dernier à Bot-Makak, leur coopérative a distribué près de 30 millions de F de pesticides.

Huit mois seulement après sa création, la Société coopérative des producteurs de cacao du Nyong-et-Kellé (SOCOPRONYK), crée l’actualité. L’organisme qui regroupe près de 1 800 producteurs des 10 arrondissements du département a, en effet, organisé jeudi dernier à Bot-Makak, une cérémonie de remise d’intrants aux producteurs. Coût de l’opération salvatrice, 30 millions de F. Cette action d’envergure en direction de 30 coopératives qui constituent la SOCOPRONYK, a été présentée par Philippe Maemblé, représentant des producteurs, comme une donnée fondamentale pour une production fiable. De plus, ces intrants de qualité, acquis à un prix accessible grâce à une mobilisation commune des producteurs, sont un élément clé dans le bréviaire des bonnes pratiques agricoles. D’où l’accompagnement désormais plus efficient du Projet d’appui à la lutte antifongique dans les filières cacao-café du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, représenté à la cérémonie par Alphonse Owona Mbourou, chargé de mission de la composante cacao. Ce dernier s’est réjoui de la plate-forme mise sur pied par les producteurs du Nyong-et-Kellé, et a promis d’apporter un appui substantiel pour la formation des producteurs, la gestion rigoureuse des intrants, gage d’une protection intégrale du verger cacao dans le département. Le sous-préfet de Bot-Makak, Cletus Anuafor, a salué ce regroupement des producteurs de cacao, dont les fruits sont visibles et palpables à travers l’achat et la distribution des intrants.

Le Nyong-et-Kellé dont le potentiel est estimé à près de 25 000 tonnes par an, enregistre péniblement 5 000 tonnes de vente. Ceci à cause des acheteurs clandestins qui infestent nuitamment le village et pratiquent des prix bas, au détriment des producteurs. C’est pour cela que « l’une des missions primordiales de la SOCOPRONYK est d’éradiquer ce phénomène désastreux pour la production. Pour ce faire, nous organisons désormais des ventes groupées », a précisé Emmanuel Noel Baleba, président du Conseil d’administration de la SOCOPRONYK. Grâce à cette pratique, les producteurs du Nyong-et-Kellé ont par exemple vendu le kilogramme de cacao à 1 460F lors de la dernière campagne cacaoyère. Cependant, Ils plaident auprès des pouvoirs publics pour le désenclavement des villages, afin de mieux écouler les produits vers les sites de ventes groupées.