Une mission de cette ONG pour évaluer des axes d’intervention séjourne à Maroua depuis le 04 février dernier.
Alléger les souffrances des personnes victimes des conflits armés ou autres situations de violence. L’activité figure en bonne place dans les missions du Comité international de la Croix rouge (CICR) et de la Croix rouge camerounaise (CRC). C’est d’ailleurs l’objectif de la mission mixte de ces deux organismes humanitaires qui séjournent depuis le 04 février dernier à Maroua. « Nous sommes venus toucher du doigt la réalité que vivent nos frères de l’Extrême-Nord plongés dans un climat d’insécurité depuis plusieurs mois. Il est question pour nous de faire une évaluation des besoins réels afin d’agir à la hauteur des attentes des populations sinistrées », tient à préciser Emmanuel Kagimbura, délégué à la communication du CICR, délégation régionale pour l’Afrique centrale. Depuis le déclenchement de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram basé au Nigeria, des milliers de réfugiés arrivent au Cameroun. Plus de 30.000 sont enregistrés au camp de Minawao, dans le département du Mayo Tsanaga. Sans oublier les déplacés dans plusieurs localités de la région de l’Extrême-Nord. Depuis plusieurs semaines, les Ong, les partis politiques et bien d’autres associations multiplient les descentes dans cette partie du pays pour offrir des dons à ces populations meurtries.
C’est pour aller dans le même sens et surtout apporter une aide efficace que la mission conjointe Circ et Crc a choisi effectuer préalablement la descente sur le terrain dans la région de l'Extrême-Nord pour discuter avec les bénéficiaires. « Nous voulons que notre action humanitaire soit efficace. Nous n’allons pas nous arrêter à contribuer seulement à nourrir ou vêtir les sinistrés, mais nous voulons aller au-delà en contribuant même au rétablissement des liens familiaux qui ont été détruits par les déplacements brusques à cause de la guerre », affirme Mireille Titti, directrice de la communication à la Croix rouge Camerounaise.
Déjà dans les récoltes faites sur le terrain, les humanitaires ont déjà enregistré plus de 100 enfants non accompagnés au camp de Minawao perdus parmi plus de 30 000 réfugiés. La situation est pareille à Mora dans le Mayo Sava. C’est pour cette raison que les membres de la mission ont opté pour une démarche sur le terrain. Le but ici est de multiplier les rencontres avec les populations et les autorités locales afin de recueillir les informations utiles. Toutes ces actions viendront appuyer celles qui se déroulent déjà depuis fort longtemps à savoir : la formation des volontaires, la sensibilisation dans la lutte contre le choléra, l’assistance apportée aux enfants malnutris âgés de 0 à 5 ans à Minawao, sans oublier l’accueil et les repas chauds régulièrement offerts.
