L’un des temps forts du message du chef de l’Etat, à l’occasion de la 49e édition de la fête de la jeunesse était consacré à la sécurité. Il ne pouvait du reste en être autrement, quand on sait que le Cameroun est en guerre depuis huit mois contre l’organisation terroriste Boko Haram, que de nombreux jeunes sont au front pour défendre l’intégrité du territoire national, et que le thème retenu pour la semaine d’hommage à la jeunesse était : «Jeunesse et préservation de la paix pour un Cameroun émergent ».
Dans son message radiotélévisé avant-hier, le chef de l’Etat est apparu aux yeux de ses jeunes compatriotes, comme ce fut déjà le cas à l’occasion de son message à la Nation du 31 décembre dernier, dans une posture résolument offensive, déterminé à mener jusqu’au bout les combats engagés contre les fauteurs de désordre et d’intolérance. A ceux qui l’ont observé attentivement à la télévision, il s’est présenté, à travers la pugnacité de son propos comme un véritable chef de guerre qui, en sa qualité de chef des Armées, s’est voulu confiant et rassurant. « Il ne fait aucun doute que nous en sortirons vainqueurs » a-t-il déclaré parlant de l’issue escomptée de l’affrontement armé contre la nébuleuse islamiste.
Mais, pour que le Cameroun gagne la guerre contre Boko Haram, en d’autres termes pour que les propos du chef de l’Etat, chef des Armées ne soient pas démentis, il faut que la Nation dans son ensemble et tous les jeunes en particulier se sentent impliqués, qu’ils s’approprient ce combat pressant, qu’ils maintiennent une union sacrée autour de l’action du président de la République et derrière les forces de défense au front. Paul Biya le relève d’ailleurs avec force dans son message afin que nul ne le perde de vue : «Dans la période délicate que traverse notre pays, menacé par un ennemi impitoyable, jamais notre cohésion nationale n’a été aussi indispensable. Ce n’est pas au moment où notre avenir national s’ouvre sur les perspectives favorables que nous devons prêter l’oreille aux sirènes de la désunion et de la déstabilisation. »
Pour que le Cameroun sorte victorieux de cette guerre qu’il mène contre Boko Haram, il est également attendu des jeunes qu’ils adhèrent pleinement aux valeurs de paix et de patriotisme. Et ce faisant, ne se laissent pas tenter par les « marchands d’illusions » et autres « oiseaux de mauvais augure » et empêchent les autres jeunes de tomber dans les filets de ces hommes et femmes dont l’objectif est de semer haine et déstabilisation qui ont fait et font encore tant de mal en Afrique et ailleurs dans le monde. Ce qui suppose de leur part, une vigilance permanente pour débusquer tous les hommes, faits et gestes suspects, et à contribuer, grâce au renseignement prévisionnel, à prévenir certaines situations.
En guise de modèle de ce qui est attendu de la jeunesse dans le contexte sécuritaire actuel, le chef de l’Etat a cité en exemple les jeunes et vaillants soldats qui se battent au front avec courage, honneur et fidélité, parfois jusqu’au sacrifice suprême. « Leur vaillance, leur sens du devoir et du sacrifice, nous montrent ce que peut être, porté au plus haut degré l’amour de la patrie » a relevé Paul Biya, pour rendre un vibrant hommage à la bravoure et à l’engagement patriotique des jeunes soldats camerounais.
Au total, la victoire face à Boko Haram ne sera effective que si tous les jeunes et le reste de la Nation font bloc derrière le chef de l’Etat, chef des Armées et des troupes qui se battent courageusement et dignement au front depuis près d’un an. Quant à la communauté internationale qui a entendu l’appel du chef de la diplomatie camerounaise pour opposer une riposte globale à une menace globale, elle est disposée à soutenir les efforts de Yaoundé comme l’a souligné Paul Biya dans la conclusion de son message à la jeunesse : « Les pays amis, les pays épris de paix et de liberté, la communauté internationale, l’opinion mondiale, sont avec nous. » Un atout supplémentaire qui, combiné aux sacrifices endogènes d’un peuple jaloux de sa souveraineté, augure d’une victoire certaine sur les forces de déstabilisation d’où qu’elles viennent.
