Jeux de carte, ping-pong et télévision sont autorisés dans les camps.
Les temps de loisirs sont bien limités en cette période où Boko Haram multiplie les attaques, les embuscades, les enlèvements et la pose d’engins piégés en territoire camerounais. « Toutefois, reconnaît le colonel Joseph Nouma, le service de quart instauré leur permet de souffler un peu. » Et ce que nos soldats au front aiment le plus, c’est regarder la télévision disponible dans tous les postes de commandement. « Parce que ça leur permet de voir ce qui se passe à travers le monde, de rester en contact avec l’extérieur, avec le pays. Ils apprécient particulièrement les marches de soutien que les Camerounais organisent à travers le pays. Ça les motive et galvanise davantage. Ils se sentent soutenus et fiers de défendre la patrie, de combattre pour la bonne cause », indique notre source.
Par ailleurs, chaque soldat dispose de quelques heures de sommeil par jour, le temps de reprendre des forces, renouveler l’énergie nécessaire pour continuer le service. « Avoir des heures de repos ne veut pas dire que tu vas dormir profondément. Cela est impensable. On a le sommeil réparateur », précise le chef de bataillon, Beltus Lawene Ekwelé. Dans les camps et dortoirs, les jeux de cartes et le tennis de table, aperçus dans les postes de commandement de Amchidé et Kolofata, sont autorisés. « Les jeux de cartes, le ping-pong sont les seuls loisirs populaires auxquels les soldats de repos ont droit. Ça nous aide à tuer le temps ! », reconnaît le capitaine Ibrahim Njankouo. Pour le reste, les soldats sont concentrés sur la mission essentielle : attendre ou rechercher les combattants de Boko Haram.