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Dossier de la Rédaction

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Boko Haram, un ennemi difficile à cerner

La nébuleuse terroriste use des stratégies pour recruter ses combattants, attaquer nos villes, infiltrer nos populations.

 

Selon les échanges que nous avons eus avec nos soldats au front, il est difficile de dresser le portrait-robot d’un assaillant de Boko Haram, qui change de tactique, de stratégie de guerre au fil des combats. « Ce qui laisse à penser qu’ils ont des stratégistes et des conseillers militaires dans leurs rangs. Parce qu’ils ne viennent jamais de la même façon », estime le commandant Nlate. Première observation : les combattants de Boko Haram viennent toujours nombreux lors d’une attaque classique. Cette foule est composée d’individus de tout acabit : jeunes, femmes, enfants et adultes. « Chaque couche sociale a un rôle bien déterminé : si les badauds et les mineurs ont la charge de crier « allah ouakbar » ; les combattants en tenue militaire, reconnaissables, sont calmes et focalisés sur leurs objectifs ; et en dernière posture, il est loisible de reconnaître leurs leaders, par leur habillement chic et leur garde rapprochée. Ces derniers ne se mélangent pas à la masse. Et ce sont eux qui donnent les ordres », explique notre source.

Le plus inquiétant est le mode de recrutement de cette secte islamiste. Si l’endoctrinement idéologique basé sur l’islam radical a prospéré pour recruter les premiers combattants, des sources bien introduites expliquent que Boko Haram procède désormais par le recrutement forcé de toutes ses victimes, de tous les otages récupérés dans les villes et villages du Nigéria, tombés sous leur contrôle. Les mêmes sources ajoutent que lorsque les assaillants sont tués au cours d’une attaque, les vivants s’arrangent à récupérer systématiquement les corps de leurs camarades morts. « Ils ne laissent jamais les corps de leurs combattants derrière », reconnaît le colonel Jacob Kodji. Et pourquoi se donnent-ils cette peine ? « Ils enterrent, par eux-mêmes, les corps de leurs camarades, dans leurs fiefs et de manière solennelle, en faisant croire aux vivants, dont la majorité est droguée, que leurs camarades tombés au front iront directement au paradis de Allah », explique notre source. Le message est clair : vous aussi vous irez au paradis, si vous mourez au front !

L’autre tactique de cette guérilla terroriste : l’infiltration des populations dans les localités frontalières camerounaises. Comme de part et d’autre de la longue frontière, on retrouve les mêmes peuples, les mêmes cultures, les mêmes langues, les infiltrations sont monnaie courante. Les représailles contre les membres de comités de vigilance ou des agents du renseignement de nos forces de défense sont systématiques, et le corollaire de cette situation est que la collaboration devient difficile. La délation est instaurée entre les communautés. Le mutisme complice de certains de nos compatriotes vivant aux frontières est flagrant. Des villages nigérians abandonnés, à proximité de nos frontières, sont devenus les repaires des assaillants où ils viennent peaufiner leurs stratégies. Toutes choses qui compliquent la tâche de nos soldats.

 

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