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Dossier de la Rédaction

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L’Afrique centrale en ordre de bataille contre Boko Haram

une couv ctRéunis lundi dans le cadre d’une session extraordinaire du Copax, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC ont mis en place un fonds de soutien et décidé d’une aide d’urgence de 50 milliards de F. Du concret. C’était la grande attente du sommet de Yaoundé. On peut dire que c’est chose faite. Une aide d’urgence de 50 milliards de F, la création d’un Fonds de soutien multidimensionnel dans les domaines de la logistique et de l’assistance humanitaire, de la communication et des actions politico-diplomatiques. Deux des nombreuses conclusions enregistrées lundi après-midi au terme des travaux, qui symbolisent à elles seules, la réussite de cette session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du Copax. Tout à l’image du ton donné plus tôt à l’ouverture des travaux.

Les mots étaient plutôt bien choisis. Dans cette salle de conférences du palais des Congrès où l’Afrique centrale était réunie hier, il n’y en avait que pour la détermination face à l’ennemi commun, le tristement célèbre Boko Haram, et la solidarité nécessaire pour y faire face. Paul Biya : « Il nous faut éradiquer Boko Haram. De la sorte, nous pourrons rassurer nos populations et mieux nous consacrer au seul combat qui vaille : la lutte contre la pauvreté et pour la dignité de l’homme africain » ; Idriss Deby Itno : « Boko Haram doit savoir que la guerre est semblable au feu. Lorsqu’elle se prolonge, elle met en péril ceux qui l’ont provoquée ». La cérémonie d’ouverture de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat du conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax) s’est achevée sur ces mots pleins de force, prononcés par le président camerounais, hôte de ces assises et par son homologue tchadien, par ailleurs, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui abrite le Copax. Devant leurs homologues Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale), Denis Sassou Nguesso (République du Congo), Ali  Bongo Ondimba (République gabonaise) et Catherine Samba-Panza (présidente de Transition en République centrafricaine), Paul Biya et Idriss Deby Itno ont su exprimer les attentes de ce sommet : des actions concrètes et immédiates.

D’abord, le président Paul Biya qui, à la manière d’un pédagogue, a présenté la situation dans sa plus simple expression, pour bien signifier à l’ensemble des populations de la sous-région et à la communauté internationale toute entière, la nature du choix facile à faire. Entre, d’une part, les tenants d’une société moderne, assise sur les valeurs de respect de la dignité et des droits de l’Homme, une société tournée vers la recherche de la prospérité. Et d’autre part, « les partisans d’une société obscurantiste et tyrannique, sans aucune considération pour la dignité humaine. Tout cela pour relever une « totale incompatibilité ». Pour le chef de l’Etat camerounais, il n’y a aucune possibilité de négocier. Seule chose à faire, c’est de mettre un terme aux activités de la secte islamiste.

Idriss Deby Itno, ne dira pas autre chose. Lui qui a alors exhorté les Etats-membres de la CEEAC non encore touchés par les exactions de Boko Haram à y accorder leur attention, mais aussi à apporter leur solidarité aux Etats touchés. Pour le président tchadien, cette guerre contre l’obscurantisme est même une aubaine pour les pays de la sous-région, dont on sait qu’ils ne brillent pas toujours par leur intégration. C’est donc « une opportunité d’affermir nos liens face aux menaces sécuritaires. »

Le rendez-vous de ce 16 février à Yaoundé est de toute façon, l’expression de la volonté des pays-membres de la CEEAC de s’unir pour faire front commun. Et comme l’a si bien souligné le secrétaire général de l’organisation, il s’agit de passer à l’action, en cohérence avec les autres initiatives déjà prises par l’Union africaine et la Commission du Bassin du Lac Tchad et le Bénin. Notamment la mise en place en cours d’une force multinationale mixte. C’est donc tout naturellement que la rencontre de Yaoundé bénéficie de la solidarité de l’UA, par la voix du général Jean-Marie Moukoko, représentant de la présidente de la Commission et de l’Organisation des Nations unies par celle d’Abdoulaye Bathily, représentant du secrétaire général pour l’Afrique centrale. Reste à mettre la machine rapidement en branle pour l’opérationnalisation de cette forte volonté. Le temps presse.une couv ct

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