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Dossier de la Rédaction

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L’Union contre Boko Haram

La rencontre de Yaoundé a traduit la volonté des Etats de la CEEAC de mettre en commun leurs efforts contre la secte islamiste.

Peut-on résolument dire que la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) a vécu ? Comme le veut l’expression consacrée. Ce, au regard des importantes résolutions nées de la volonté de la sous-région de prendre résolument en main la question liée à la menace terroriste que fait peser sur elle la secte islamiste Boko Haram. Yaoundé aura plutôt constitué un tournant dans le souci affirmé des dix Etats membres d’apporter leur appui à deux d’entre eux qui sont actuellement victimes des incursions de la secte Boko Haram. Le communiqué final des travaux de Yaoundé appelle, en effet, à une activation des mécanismes prévus par le protocole relatif au COPAX et le Pacte d’assistance mutuelle entre les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). C’est à une montée en puissance dans la lutte contre Boko Haram que l’on va désormais assister. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont annoncé des mesures concrètes. Celles-ci commencent par une aide d’urgence en ressources financières d’un montant de 50 milliards de F.

Bien plus, la guerre contre Boko Haram ne devrait plus être une simple affaire entre le Tchad et le Cameroun au sein de l’espace CEEAC. C’est ainsi que tous les pays-membres ont décidé du renforcement de la surveillance de leurs territoires respectifs et des actions de sensibilisation et de communication au profit de leurs populations afin de réduire les risques d’infiltration des membres de Boko Haram. Toutes choses qui devraient également conduire à couper la secte islamiste de ses réseaux de ravitaillement, au sein de cet espace, s’il en existe. L’on devrait également assister à une montée en puissance de la coopération entre la CEEAC et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour adopter une stratégie commune de lutte contre la secte islamiste. A cet effet, l’ambassadeur Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la CEEAC a été mandaté par les chefs d’Etat et de gouvernement pour prendre contact avec cette autre organisation sous-régionale, afin que se tienne dans les meilleurs délais, un sommet bipartite dans ce sens.

Comme l’ont par ailleurs reconnu les nombreux responsables ayant pris part aux travaux préparatoires à la rencontre de Yaoundé, celle-ci ne se voulait en rien une contradiction des initiatives prises par ailleurs pour conduire la lutte contre Boko Haram. D’ailleurs, la Déclaration de Yaoundé, en son point 19, soutient clairement toutes les initiatives « prises par la Commission du Bassin du Lac Tchad, l’Union africaine et la communauté internationale dans la recherche de solutions à ce problème, notamment la mise en place de la Force multinationale mixte » de 8 700 hommes. Inutile donc de dire que la CEEAC entend appuyer la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies par l’Union africaine pour rendre opérationnelle cette Force, dont l’objectif est l’éradication de la secte islamiste.

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