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Dossier de la Rédaction

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Mettre le doigt à la plaie

Que l’on en juge par la quantité, la qualité des participants ou les résultats auxquels ils sont parvenus, le moins que l’on puisse dire, est que le sommet extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale de lundi dernier à Yaoundé a tenu toutes ses promesses. Les sept chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que les trois chefs de délégation qui y ont pris part ont non seulement condamné avec la plus grande fermeté les actions terroristes de Boko Haram au Nigéria, au Cameroun au Tchad et au Niger, mais encore ils se sont engagés à apporter dans l’immédiat un soutien actif et multiforme au Cameroun, au Tchad et à tout  autre Etat membre de la communauté, qui serait affecté par les actions de ce groupe terroriste, notamment l’assistance militaire, financière, logistique et humanitaire.

La satisfaction générale affichée au terme de ces assises qui feront date dans l’histoire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) est d’autant plus grande que la veille de ce sommet, de nombreux observateurs avertis continuaient à se demander si l’Afrique centrale allait réussir à faire front commun en matière de sécurité, alors même qu’elle peine à faire avancer son intégration. En effet, les multiples atermoiements et autres égoïsmes nationaux qui minent l’intégration en Afrique centrale n’étaient pas de nature à susciter un optimisme total au sujet de l’issue du sommet extraordinaire du COPAX. Président en exercice de la CEMAC, Idriss Deby Itno n’a pas hésité à présenter la guerre contre Boko Haram comme une aubaine pour l’intégration sous-régionale. « Une opportunité d’affermir nos liens face aux menaces sécuritaires. »

La décision des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC de faire front commun contre Boko Haram et de mutualiser leurs moyens pour vaincre cette nébuleuse est certes importante, mais elle n’est pas suffisante. C’est pourquoi ils se sont engagés « à coopérer pleinement et à tous les niveaux avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en vue d’une coordination des actions de lutte contre Boko Haram ». Par ailleurs, ils ont particulièrement encouragé la République fédérale du Nigéria à « accroître les synergies avec les autres pays du Bassin du Lac Tchad dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. » 

Trois raisons au moins permettent de comprendre cette forte volonté de rapprochement entre les deux sous-régions pour combattre le péril sécuritaire actuellement décrié.

1 – Si les terroristes entretiennent des connexions, passerelles et complicités pour commettre   leurs forfaits sous toutes les latitudes, à plus forte raison les Etats devraient-ils se montrer solidaires et coopérer étroitement aux fins de préserver la paix, la stabilité, la sécurité. L’objectif poursuivi étant d’assurer le bien-être de leurs populations.

2 – L’on a eu droit à une illustration éclatante de la coopération CEEAC-CEDEAO-CGG en juin 2013 dans le cadre du sommet consacré à la lutte contre la piraterie maritime tenu à Yaoundé. Preuve qu’il suffit de volonté pour conduire des politiques et des stratégies mutuellement bénéfiques.

3 – Boko Haram est né au Nigéria et y entretient ses bases arrières, son sanctuaire, sa zone d’influence. C’est donc là qu’il convient d’entamer l’action d’éradication de la dangereuse secte. Il faut mettre le doigt à la plaie.


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