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Dossier de la Rédaction

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Une aubaine pour l’intégration régionale

L’appel à une plus grande mutualisation des efforts de lutte contre la secte islamiste Boko Haram revient comme un leitmotiv dans tous les forums consacrés à la gestion de cette menace terroriste Il en a été encore largement question au cours du sommet extraordinaire du COPAX réuni avant-hier à Yaoundé. Cette fois-ci, l’appel pressant a été réitéré devant la famille réunie au grand complet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), dont on sait qu’elle englobe la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Sans aucun doute, le message a été reçu cinq sur cinq par l’ensemble de ses destinataires. En dehors des pays les plus directement en butte aux menées terroristes de Boko Haram, à savoir le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria, ainsi que le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno s’est chargé de le rappeler afin que nul n’en ignore, les Etats de la CEEAC, et même de l’ouest africain, non encore touchés par les actes terroristes, sont tout autant concernés et doivent de ce fait manifester leur solidarité agissante. Dans la même veine, le chef de l’Etat, Paul Biya n’a-t-il  pas fait observer le 8 janvier dernier devant le corps diplomatique : « Il faut que l’on sache que la distance qui peut séparer un pays des zones de combat n’est pas une assurance tous risques » ?

L’engagement pris à Yaoundé d’activer les mécanismes prévus par le protocole relatif au Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale et le pacte d’assistance mutuelle entre les Etats-membres de la CEEAC, ouvre, pour la région Afrique centrale, des perspectives allant au-delà de la seule urgence de la mobilisation générale contre le groupe terroriste Boko Haram. Que ce soit dans le cadre de la CEMAC ou de la CEEAC, l’Afrique centrale est interpellée par rapport à la dynamique à imprimer au processus d’intégration régionale. En ce qui concerne la CEMAC, par-delà les relations économiques, l’ambition des Etats-membres à son avènement était d’en faire « un espace économique intégré, émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain ». Quant à la CEEAC, sans abandonner l’intégration économique qui était son mandat d’origine, elle s’est muée en forum politique et sécuritaire, suite notamment à la mise en place du COPAX en 1998 puis à la signature en 2000 du pacte d’assistance mutuelle.

Il va sans dire dès lors, que c’est le devenir de toute la région Afrique centrale, dans toutes ses dimensions que la menace terroriste de la nébuleuse islamiste Boko Haram met en péril. La riposte globale à une menace globale, telle que préconisée par Paul Biya trouve à ce sujet sa pleine signification. Du message du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon lu au sommet de lundi dernier à Yaoundé, il ressort d’ailleurs que contre le terrorisme, la solution purement militaire ne suffirait pas, une approche multidimensionnelle pouvant mieux répondre aux défis de la stabilisation à long terme. Pour l’espace CEEAC qui englobe celui de la CEMAC, les résolutions prises au sommet du COPAX constituent une véritable aubaine. La mobilisation multilatérale enclenchée contre le groupe terroriste Boko Haram s’offre comme un banc d’essai grandeur nature au processus d’intégration régionale dont les observateurs s’accordent à reconnaître qu’il avance à pas comptés.

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