« L’évolution technologique a changé le cours des choses.  La nouvelle économie est dominée par l’informatique », affirmait avec force le président Paul Biya dans son discours à la jeunesse le 10 février dernier. C’est dire toute l’importance de l’économie numérique en ce XXIè siècle. Bien que difficile à quantifier au travers des indicateurs économiques classiques, des gains réels ont été apportés aux citoyens par Internet et l’utilisation accrue des TIC (technologie de l’information et de la communication). A titre illustratif, il  y a l’accélération de la recherche scientifique et universitaire (démocratisation du savoir), la recherche d’emploi, une meilleure qualité de soins (à travers des applications informatiques utilisables sur téléphones mobiles),  simplification de la vie quotidienne, établissement de nouveaux liens sociaux via les réseaux communautaires…

Et parce que tous ces domaines requièrent de la main d’œuvre pour la conception et la mise en œuvre, alors, des possibilités d’emplois existent. Il devient donc impératif de former davantage des techniciens et des ingénieurs afin de répondre à la demande sans cesse croissante. Raison pour laquelle la professionnalisation de l'enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur a sa place au Cameroun d'aujourd'hui. Dans l'interview qui suit, le directeur général de l'Agence nationale des technologies de l'information et de la communication (ANTIC), Dr Ebot Enaw, revient sur les défis dans l’apprentissage et l’usage des TIC, surtout chez les jeunes.