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Dossier de la Rédaction

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Les sénateurs appelés à la rescosse contre l'Incivisme

Jeudi, leur première rencontre avec les collectivités décentralisées marquée par le conflit formel-informel à Douala.


Les trois quarts du temps qu’il a pu solliciter le concours des sénateurs du Littoral qui ont entamé mardi 17 février 2015 une tournée de compte rendu dans la région, le délégué du gouvernement auprès de la Cud, Fritz Ntone Ntone, a remis le sujet sur la table. D’après son analyse et ses commentaires, le principal adversaire du développement de la ville est le désordre urbain : trafic sur le foncier, constructions anarchiques, commerces sauvages, circulation au mépris du code de la route… « Le désordre c’est la règle à Douala ! La majorité d’entre nous en vit. Nous bâtissons nos fortunes à travers lui », a-t-il constaté.

Il a aussi observé que ce ne sont pas les petites gens dont le comportement incivique crève les yeux, qui sont principalement responsables de l’état alarmant des lieux. Vendeurs de marchandises bon marché sur le trottoir, motos-taximen, « ne sont pas les importateurs » qui contournent les charges d’un commerce normalement établi en confiant à ces débrouillards des petites quantités d’articles que l’on retrouve fatalement en dehors des marchés. Pis, a déclaré M. Ntone Ntone, lorsque les autorités veulent remettre « de l’ordre, les hommes d’affaires sont devant vous », afin de stopper la correction.

Et pourtant, conclura l’édile de la mégapole de 3 millions d’habitants où 31% du produit intérieur brut camerounais se condense, ce désordre-là plombe l’avenir d’une cité handicapée par des années d’urbanisme d’urgence. Douala demain se propose en effet d’être un espace économique compétitif (en compétition avec des cités au-delà des frontières nationales) et capter ainsi le maximum d’investissements directs étrangers dans la région. C’est la condition pour changer la vie des anciens et nouveaux arrivants (110.000 par an) d’une capitale des affaires dont la superficie double tous les 20 ans ! Malgré un déficit d’équipements urbains.

D’où la nécessité d’une loi qui facilitera l’exécution des missions de police municipale, a enfin argumenté le délégué du gouvernement. Les sénateurs ainsi interpellés ont répondu par la voix de leur porte-parole, David Siegfried Etame Massoma, sur le mode de la prospective. C’est une responsabilité importante qui incombe aux gestionnaires de la ville, a-t-il déclaré, rassurant leurs premiers hôtes de leur disponibilité à discuter pour trouver des solutions idoines à partir du terrain.

Hier, les sénateurs en tournée devaient d’ailleurs continuer de rendre compte de leurs activités parlementaires dans les conseils municipaux de Douala.

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