Une signature de convention à ce sujet s’est tenue mardi dernier entre le Minepat, le Minpmeesa et la JICA.

Deux ans. C’est le délai que se donnent le Cameroun et le Japon pour donner un nouveau visage à la Petite et moyenne entreprise (PME) camerounaise, encore en proie à des insuffisances. Pour ce faire, les deux Etats ont entrepris d’appliquer la méthode « Kaizen », bon changement en langue nipponne : « Cette approche consiste à améliorer la qualité et la productivité de la PME camerounaise. Elle est a porté des fruits dans une dizaine de pays africains et même asiatiques », a expliqué Umemoto Shinji, représentant-résident de l’Agence japonaise de coopération internationale au Cameroun (JICA). Il s’est livré à cette explication mardi dernier, dans le cadre de la signature du record of discussion entre la structure dont il a la charge et les Ministères de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) ainsi des Petites et moyennes entreprises de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa).

Le projet Kaizen consistera à doter le Cameroun d’une stratégie de fourniture de services d’appui (Bds) aux PME et d’une masse critique de consultants publics et privés dans le domaine. Un plan-directeur des PME avait déjà été élaboré en 2009 grâce aux experts  de la Jica descendus sur le terrain. « Le projet est conditionné par la mise en place de la structure de coordination, étant donné qu’il ne s’agit pas d’un projet d’infrastructure », a précisé Umemoto Shinji. Durant le projet, la JICA va apporter une assistance technique à travers  la prise en charge totale de dépenses relatives aux consultants qui seront recrutés. Dans leurs allocutions respectives, les ministres Emmanuel Nganou Djoumessi et Laurent Serge Etoundi Ngoa ont exprimé leur gratitude quant au soutien multiforme de la Corée dans la quête de performance et de  renforcement des capacités des PME locales, véritable moteur du  développement de l’économie.  

Le démarrage du projet Kaizen est prévu pour le mois de juin 2015. Yaoundé et Douala constitueront les deux villes-cibles. Une stratégie des services d’appui aux PME ainsi que les directives opérationnelles relatives à ceux-ci devront être élaborés à l’issue du projet. Par ailleurs, il sera également conçu un programme de formation pour les consultants des PME.