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Dossier de la Rédaction

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Comment augmenter le taux d’enregistrement à l'Etat civil

« Quand es-tu née grand-mère ? ». Un écolier posait ainsi la question pour savoir l’âge de sa mamie.  « Pendant les premières pluies juste avant l’arrivée des Allemands » ! Une réponse qui rendit l’enfant plus confus encore

 A l’époque, le niveau d’instruction très bas et une administration embryonnaire n’a pas favorisé enregistrement de naissance de la vieille dame. Mais comment expliquer aujourd’hui au petit écolier que dans plusieurs pays du continent, quatre enfants sur cinq ne connaissent pas les dates de leurs anniversaires ? On trouverait très peu de raisons fortes pour lui faire admettre ces milliers de naissances non consignées, ces millions de décès ignorés par l’administration, ces milliers de mariages non déclarés ? Et pourtant seuls neuf pays sur 54 en Afrique atteignent le taux d’enregistrement de naissance de 90%. Une défaillance quasi générale. « Une catastrophe ! », s’est écrié Chukwudozie Ezigbalike, le représentant de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) à l’ouverture lundi dernier à Yamoussoukro-Côte d’Ivoire- d’une réunion des experts sur le sujet.

La réunion s’est ouverte en prélude à la troisième conférence des ministres africains chargés de l’enregistrement des actes d’état civil qui se tient ce jeudi. Les experts soulignent à l’attention des politiques, l’importance de la consignation de tout acte d’état civil et de la connaissance des statistiques y afférentes, comme des préalables à tout processus de développement. C’est pourquoi, la conférence ministérielle sur la question a été institutionnalisée en 2012 par les chefs d’Etat. C’est une espèce de plateforme pour faire le point sur les progrès réalisés et les goulots d’étranglement constatés afin de parvenir à un système d’enregistrement fiable et harmonisé sur tout le continent.

Sans un enregistrement systématique  des actes d’état civil, pas de bonnes décisions de la part des gouvernements. Comment savoir que l’hépatite décime plus que le paludisme sans enregistrement des décès et de leurs causes ? Comment affirmer que le taux de divorces monte ou baisse s’il n’existe aucune statistique sur la question ? Comment finalement adopter de bonnes politiques de gouvernance sans des outils fiables d’aide à la prise de décision ?

Le Cameroun est bien représenté à la réunion des experts des experts de Yamoussoukro d’une part par Alexandre-Marie, le directeur des affaires politiques au ministère de l’Administration  territoriale et de la Décentralisation et d’autre part par une délégation de l’Unicef-Cameroun conduite par Zakari Adam, représentant adjoint. Le ministre Réné Emmanuel Sadi est annoncé.

L’expérience du Cameroun sera sans doute partagée au cours de ces rencontres. Le pays a entrepris en 2007 une étude diagnostique sur l’enregistrement des naissances qui a abouti trois ans plus tard à la mise en œuvre d’un programme issu d’une réforme institutionnelle et juridique sur l’enregistrement des naissances. Le délai de déclaration est ainsi passé de 30 à 180 jours au Cameroun. La création d’un bureau national d’état civil permet la supervision, le contrôle de l’ensemble des 240 postes existants, a confié Alexandre-Marie Yomo. Cette réforme a porté le taux d’enregistrement à 61% au niveau national. Mais des défis demeurent : une synergie entre les administrations en charge et l’arrimage avec le système d’enregistrement promu par l’Union africaine.  L’Unicef-Cameroun affirme que le sujet l’intéresse en tant que droit fondamental de l’enfant et se positionne comme partenaire d’accompagnement du gouvernement, a confié Zakari Adam.

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