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Dossier de la Rédaction

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La France aux côtés du Cameroun

paul-biya-recoit-laurent-fabiusPendant une heure environ, le président de la République a fait avec son hôte Laurent Fabius , au palais de l’Unité, le point sur la lutte contre Boko Haram et d’autres sujets d’intérêt commun.

L’entretien avec le président Paul Biya au palais de l’Unité samedi en début de soirée était le clou de la visite au Cameroun du ministre français des Affaires étrangères et du développement international.

  Laurent Fabius est arrivé au palais de l’Unité à cinq minutes de 18H, accompagné d’une délégation dont l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon. Haie d’honneur. Tapis rouge. A 18H, le chef de l’Etat reçoit son hôte dans le bureau présidentiel, assisté de ses collaborateurs, le ministre, directeur du cabinet civil Martin Belinga Eboutou et le ministre, secrétaire général-adjoint de la présidence de la République, Agbor Tabi.


Environ une heure plus tard, Laurent Fabius dévoile spontanément devant les journalistes à qui il adresse un bonjour , la teneur de ses échanges avec le président de la République . « Je viens, dit-il,  de voir le président Biya. C’est toujours un plaisir et un honneur que de discuter avec le président du Cameroun. Je lui ai dit le sens de ma visite, qui est une visite de solidarité et d’amitié profonde avec le peuple camerounais, les autorités camerounaises. Et le président a bien voulu me dire qu’il était très heureux que dans cette période qui est difficile, la France soit aux côtés du Cameroun comme toujours. Quand je dis période difficile, je pense surtout aux attaques de Boko Haram qui est un groupe, comme je dis souvent, de faux religieux et de vrais criminels. Ce sont des criminels et il faut les combattre. Et le Cameroun a le courage, je veux rendre hommage à ce courage, avec d’autres, avec le Tchad, avec le Niger notamment, de mener ce combat. Il faut aussi que le Nigéria, bien sûr, mène lui-même ce combat. Et nous avons examiné comment on pouvait mener cette lutte et en particulier il appartient aux Africains de le faire. Et vous avez vu les décisions de l’Union Africaine. Maintenant nous allons porter cela ensemble au Conseil de Sécurité des Nations unies. Et la France sera évidemment aux côtés du Cameroun pour porter cette nouvelle mission africaine. Et puis, nous  nous assurons et assurerons notamment les renseignements qui sont nécessaires pour que les Africains puissent se défendre.

Je veux aussi dire mes condoléances, puisque la population camerounaise est frappée ainsi qu’un certain nombre de militaires qui ont fait leur devoir de façon courageuse. Et puis, nous avons abordé aussi, comme chaque fois que j’ai le plaisir de rencontrer le président Biya, la situation régionale, la situation internationale, nos relations économiques. Et j’ai beaucoup de plaisir à voir que vraiment les relations d’amitié sont extrêmement profondes. Et le président Biya a bien voulu redire  toute l’amitié et l’estime qu’il porte à la France et à la politique que nous menons et croyez bien que c’est réciproque. »

Répondant à la question de savoir ce que la France est prête à apporter concrètement, au-delà du renseignement, au Cameroun  qui mène ardemment la lutte contre Boko Haram , Laurent Fabius a dit : « Prenons déjà ce qu’elle apporte. Vous vous rappelez peut-être que c’était au mois de mai de l’an dernier (2014) à Paris, et ce n’est pas un hasard, que pour la première fois a eu lieu une réunion de lutte contre Boko Haram où se trouvaient le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Nigéria  ainsi que les Américains. Et c’est là que pour la première fois nous avons commencé à bâtir ensemble les éléments de résistance. Ensuite, nous avons commencé à mettre à la disposition de nos amis un certain nombre d’éléments. Et le renseignement, ce n’est pas quelque chose de marginal parce que, si on veut pouvoir lutter efficacement, il faut savoir quels sont les mouvements des troupes, de l’ennemi. (Il y a) d’autres aspects sur le plan matériel dans le détail desquels je ne vais pas entrer. Et puis le soutien international aussi bien au niveau européen, puisqu’il y a des aides matérielles à donner qu’au niveau des Nations unies. C’est la France, membre permanent du Conseil de Sécurité qui va défendre la proposition africaine, la proposition du Cameroun qu’il y ait cette Force inter-africaine. Donc nous sommes absolument à vos côtés. Nous n’avons pas à nous substituer à vous puisque, bien sûr, les Africains mènent ce combat. Mais nous sommes totalement engagés à vos côtés. Il n’y a pas d’ambiguïté à avoir. L’ ambassadrice me dit qu’elle a vu dans certains  éléments de presse que la France aurait-je ne sais pas qui a inventé ça-quelque tolérance particulière vis-à-vis de Boko Haram. Ca n’a absolument aucun sens. Ce sont des égorgeurs. Il faut bien avoir cela à l’esprit. Et de la même façon que nous avons été présents au Mali lorsqu’il s’est agi de lutter contre les terroristes, de la même façon que nous avons alerté l’opinion internationale lorsqu’il s’est agi de défendre la République centrafricaine, de la même façon nous défendons devant la communauté internationale la nécessité pour les Africains, pour les Camerounais, pour les Nigériens, pour les Tchadiens et pour les Nigérians de lutter contre Boko Haram. »Le ministre français a ajouté, après une question insistante sur l’engagement de son pays dans la lutte contre Boko Haram, que la France  fait ce que lui demandent ses « amis africains », mais qu’elle ne va pas se substituer à eux. « Nous avons à appuyer, à chaque fois qu’ils nous le demandent, les démarches de nos amis africains . Et, croyez-moi, dans la lutte contre Boko Haram, nous sommes côte à côte. »

Sur le plan de la coopération économique bilatérale, Laurent Fabius a répondu à une question relative à l’apport de la France dans la mise en œuvre du plan d’urgence triennal  annoncé le 9 décembre dernier par le président Paul Biya. « Nous avons, avec nos amis camerounais, a-t-il rappelé, mis au point ce qu’on appelle le C2D. »Après avoir expliqué le mécanisme du C2D, le ministre français a annoncé que dans quelques semaines la France accordera quelques millions d’euros supplémentaires au Cameroun dans le cadre de l’aide humanitaire, pour faire face aux problèmes des réfugiés, des déplacés. D’autre part, dit-il, la France est aux côtés du Cameroun pour développer les investissements. Et de préciser qu’il a donné à son collègue des Relations extérieures un document à partir duquel  des entreprises françaises et camerounaises vont pouvoir travailler ensemble.paul-biya-recoit-laurent-fabius

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