Le ministre français des Affaires étrangères a été accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen par le Minrex, Pierre Moukoko Mbonjo.

« Le sens de ma visite, c’est d’apporter le soutien et la solidarité de la France en particulier au Cameroun, pays ami.

C’est une situation difficile à cause des exactions de Boko Haram. Je dis toujours de Boko Haram que ce sont de faux religieux et de vrais criminels. Leur comportement va au-delà de l’horreur. » Ainsi s’exprimait le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, samedi après-midi, au salon d’honneur de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Laurent Fabius, qui avait été accueilli quelques minutes auparavant à sa descente d’avion par le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, entamait dans notre pays une visite de 48 heures.

L’hôte du Cameroun, qui a tenu à rendre hommage aux victimes civiles et militaires des exactions de la secte islamiste Boko Haram s’est également voulu clair sur l’appui que son pays peut apporter à ceux du continent africain victimes des attaques de cette nébuleuse : « La doctrine de la France c’est que ce sont les Africains qui doivent prendre l’initiative. Des décisions ont été prises de constituer une Force africaine approuvée par l’Union africaine et bientôt les Nations unies. Mais, il faut qu’au soutien de cette Force africaine, il y ait la communauté internationale et bien sûr la France qui a des relations d’amitié très anciennes avec l’Afrique et en particulier avec le Cameroun. » Laurent Fabius a fait savoir que la France n’enverrait pas de soldats sur place pour combattre la secte islamiste. « Il y a des moyens dont nous disposons sur le plan technologique et dont ne disposent pas nos amis africains et nous pouvons aussi les aider pour porter leur demande au plan international, que ce soit au niveau européen ou au niveau de l’ONU. » Un appui financier pour soutenir le coût de cette guerre n’étant pas non plus exclu, selon le chef de la diplomatie française. L’accueil s’est déroulé en présence de l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon.                                                                                                        

Ensuite, le cap a été mis sur le ministère des Relations extérieures où a eu lieu une séance de travail à huis clos, de 16h50 à 17h39 ce même vendredi. Au sortir du cabinet du ministre Pierre Moukoko Mbonjo où ont eu lieu les échanges, Laurent Fabius a déclaré à la presse qu’il a parlé avec son homologue «  de la situation régionale, des problèmes graves posés par Boko Haram, de l’attitude extrêmement courageuse du Cameroun ». Il a ajouté : « Nous avons parlé aussi de la situation en Centrafrique et de manière générale du continent africain. Nous avons profité de l’occasion pour faire un tour d’horizon des relations entre le Cameroun et la France qui sont anciennes, amicales et chaleureuses.  Nous avons également parlé des affaires économiques puisque la situation n’est pas facile mais la France fait le maximum pour appuyer le Cameroun qui est un important et ami ».