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Dossier de la Rédaction

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« La France se tient aux côtés du Cameroun »

laurent-fabius-interview-presse-camerounLaurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et du Développement international

Au sortir de l’audience que lui a accordée le chef de l’Etat au palais de l’Unité, le ministre français des Affaires étrangères et du développement international a rencontré la presse à la résidence de France à Yaoundé

pour faire le point sur la coopération entre les deux pays dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. CT fait une synthèse de cet échange d’une vingtaine de minutes. 

Sur l’objet de sa visite au Cameroun

Laurent Fabius a ouvert son propos par la présentation de l’objet de son séjour au Cameroun : « J’achève le premier jour de ma visite au Cameroun. J’ai décidé de consacrer deux journées au Cameroun, au Tchad et au Niger. Parce que ce sont des pays amis qui sont sous la menace de Boko Haram. J’ai coutume de dire de Boko Haram que ce sont de faux religieux et de vrais criminels. C’est une secte extrêmement dangereuse qu’il faut combattre. La France est l’ami du Cameroun. Il est donc légitime que nous soyons là, pour dire notre soutien, notre solidarité et je l’ai dit au président Biya que nous voulons saluer le courage des Camerounais. Vous avez subi des pertes aussi bien sur le plan militaire que civil et j’ai présenté au nom du président français les condoléances au président du Cameroun.

La manifestation de la solidarité française vis-à-vis du Cameroun

Elle se manifeste, selon le ministre français des Affaires étrangères sous plusieurs formes : « Il s’agit de notre solidarité sur tous les plans : politique parce que le choix que vous avez fait de combattre Boko Haram est un choix légitime. » Cette solidarité se manifeste également sur le plan international « puisque nous apportons des renseignements, nous apportons des éléments de formation pour les troupes qui sont engagées. » Une solidarité qui se manifeste également sur le plan diplomatique : « il a été décidé par les Africains de constituer une Force de 8 700 hommes qui a été approuvée par l’Union africaine et il faut que les Nations unies à leur tour approuvent cette Force. » Dans ce cadre, « nous qui sommes membre permanent du Conseil de sécurité, nous allons travailler avec nos amis tchadiens, camerounais, nigériens et nigérians pour faire approuver cette force. Ce qui aura pour effet de lui donner une grande légitimité internationale et aussi d’alléger le fardeau financier » a souligné le ministre français des Affaires étrangères. Dans ce sens, Laurent Fabius souhaite qu’il y ait une conférence des donateurs pour venir en aide aux pays touchés par les exactions de la secte islamiste. Sur le plan économique, et en ce qui concerne le Cameroun, « il a été décidé de convertir un certain nombre de dettes en investissements ».

Sur les délais nécessaires pour une résolution de l’ONU

« Il faut que l’on présente le concept, la génération force pour que les Nations unies vérifient que ce concept, cette génération force correspond bien et donne un rapport. Nous pensons que c’est au mois d’avril que le Conseil de sécurité puisse se pencher sur cette résolution. Mais auparavant, il y a un travail préparatoire à faire », a indiqué M. Fabius qui a souligné que la France se fera également le devoir de sensibiliser les autres membres du Conseil de sécurité, qu’ils soient permanents ou non.

Sur l’armement de Boko Haram

« J’ai eu plusieurs rapports selon lesquels les armes, du moins une partie des armes utilisés par Boko Haram avait été prélevée sur l’armée nigériane. Ce qui est extrêmement dangereux, puisque cette armée dispose de matériels puissants. Et si dans telle ou telle circonstance Boko Haram peut se saisir de ces matériels et les retourner à la fois contre l’armée nigériane, contre le Tchad, le Cameroun, le Niger, c’est extrêmement dangereux… » a regretté Laurent Fabius.

Sur la nécessité du partage d’informations

« J’étais à N’Djamena où il existe une petite cellule où sont représentés à la fois le Cameroun, le Tchad, le Niger, la France, les Américains, où doit être représenté le Nigeria et qui coordonne les renseignements qui sont collectés sur Boko Haram. Le Cameroun a un officier qui est dans cette cellule de coordination. Tous les renseignements qui vont être glanés au Niger, au Tchad, ici au Cameroun par les uns et par les autres seront centralisés dans cette cellule qui ensuite va redistribuer aux combattants contre Boko Haram sur le terrain… » Pour sa part, « la France prend des mesures pour que cette cellule soit plus efficace. Pour qu’elle le soit, il faut que nous mettions à disposition tous les moyens, qu’ils soient satellitaires ou par avion… Il y avait quelques améliorations à opérer et ma tournée ici va permettre d’effectuer ces améliorations qui sont nécessaires parce que si vous voulez lutter efficacement contre Boko Haram, il faut pouvoir avoir le maximum d’informations sur ce qui se passe sur le terrain » a conclu Laurent Fabius.laurent-fabius-interview-presse-cameroun

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